Algérie


Santé
Alors qu'une enquête de la Radio nationale signale que l'absence de médicaments " essentiels " dans les pharmacies est imputée à un " problème de distribution ", pointant, également, du doigt le comportement " peu scrupuleux " de certains grossistes de produits de soin. Parmi les médicaments cités, l'auteur du reportage fait état de ceux destinés au trouble de la coagulation du sang (anticoagulants) et aux maladies cardiovasculaires.Et voilà que lors d'une conférence de presse, le directeur de la pharmacie et des équipements au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière le Dr Hafedh Hamou a annoncé à Alger, qu'un nouveau cahier des charges sera présenté très prochainement aux distributeurs de médicaments. En effet, lors d'une conférence de presse sur la distribution des médicaments et la lutte contre la pénurie, animée conjointement avec le président du conseil d'éthique et de déontologie pharmaceutique le Dr Lotfi Benbahmed, le Dr Hafedh a précisé que le ministère a élaboré un nouveau cahier des charges qui sera présenté très prochainement aux distributeurs de médicaments, afin d'assainir la liste actuelle et d'éviter les ruptures de stocks. Il est utile de rappeler que lors de l'enquête de la Radio algérienne, le président de l'association de protection des consommateurs, Mustapha Zebdi, a indiqué qu'il a reçu des requêtes de personnes souffrant de pathologies chroniques liées à des symptômes cardiovasculaires et dont l'état nécessite des médicaments indispensables à leur état de santé.Il considère donc que c'est une situation d' " extrême gravité ", avant d'affirmer qu'il a dû être fait appel à la récupération de médicaments de personnes décédées pour pouvoir répondre aux besoins de malades affectés par la même pathologie.Pour sa part la journaliste de la chaîne 3 de la radio, indique que cette situation est aussi liée à des pratiques commerciales " illicites ". Selon M. Zebdi, certains pharmaciens indélicats ont, pour 2015, acquis la presque totalité des stocks de traitement, soit 25 000 boites de Syntrom, qu'ils écouleraient concomitamment avec d'autres médicaments. Pour sa part, M. Lotfi Benbahmed, président de l'Ordre national des pharmaciens, la mise en place de l'Agence nationale du médicament "créée depuis 2008" ainsi que la future loi sanitaire, permettraient de réguler le marché du médicament. Et lors de la conférence de presse de mardi dernier animée conjointement avec le président du conseil d'éthique et de déontologie pharmaceutique le Dr Lotfi Benbahmed, le Dr Hafedh a précisé que le ministère a décidé de réactualiser le cahier des charges des distributeurs de médicaments après avoir constaté que 30 distributeurs seulement sur les 600 agrées assuraient 80% de la distribution des produits à travers le pays. De son côté, le président du conseil de déontologie pharmaceutique a souligné que la nouvelle loi sur la santé qui sera présentée prochainement au gouvernement, aborde "tous les aspects liés à l'organisation et à la distribution du médicament", rappelant que son application "règlera une bonne partie des problèmes du secteur". Il a affirmé à ce propos qu'il était difficile d'organiser la gestion du secteur pharmaceutique en raison de "la multiplicité des acteurs", rassurant, toutefois, que les "choses se normaliseront après l'application de la nouvelle loi sur la santé et le renforcement du secteur par un arsenal juridique complémentaire". Enfin, le directeur de la pharmacie et des équipements au ministère a précisé que le ministère était sur le point de finaliser le programme d'importation pour l'année 2016.




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