Algérie


Santé
Selon un communiqué de presse, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a procédé à un mouvement à la tête de l'administration centrale du ministère et au niveau des établissements sous tutelle.Ce mouvement a concerné aussi bien des directions centrales que le cabinet, en application à l'instruction relative au départ à la retraite des personnels atteints par la limite d'âge, a précisé la même source, soulignant que les nouveaux promus "sont tous des cadres issus du secteur et justifiant d'une solide expérience".Concernant les établissements sous tutelle, le mouvement a concerné, selon la même source, des directions de la santé de wilaya, ainsi que des établissements de soins (hôpitaux et structures de proximité). Ce mouvement à la tête des établissements sous tutelle a été mené "dans le double cadre de la mise en ?uvre de l'instruction relative au départ à la retraite des personnes atteintes par la limite d'âge et au titre des mesures découlant de l'évaluation des gestionnaires, faite à la faveur des opérations d'audit qui ont concerné l'ensemble des établissements nationaux de santé à travers toutes les wilayas du pays", ajoute la même source.Ces dernières années, les ministres qui se sont succédé ont intimidé voir humilié des responsables face à la caméra de la Télévision nationale, et procédé à des mesures disciplinaires sans que cela ne change quoi que ce soit à la réalité des hôpitaux concernés.Il n'y a pas si longtemps, aussi bien Djamel Ould Abbès que son successeur, Abdelaziz Ziari, s'étaient engagés à hisser la médecine de notre pays au plus haut niveau et faire émerger un système de santé meilleur et digne, et à mettre fin à la mauvaise gestion. Ils ont adopté eux aussi la même stratégie, houspillant les responsables et quelques directeurs d'hôpitaux ou de services, avant de regagner leurs bureaux. Pendant ce temps des solutions pourtant faciles à trouver et à appliquer par la tutelle ont été ignorées. L'ordre des médecins propose des mesures "urgentes" pour régler les problèmes du secteurSur un autre sillage, des mesures "urgentes" et à court terme doivent être prises en concertation avec tous les intervenants de la santé en vue de régler les problèmes du secteur, a déclaré dimanche le président de l'Ordre national des médecins, le Dr Mohamed Bekkat Berkani, sur les ondes de la Radio nationale."Il faut que les pouvoirs publics prennent des mesures urgentes et à court terme en vue d'aplanir les dysfonctionnements qui caractérisent le secteur de la santé et ce avec la concertation de l'ensemble des intervenants, sans exclusion aucune et à travers des assises nationales qui impliqueraient tous les départements ministériels concernés", a préconisé le Dr Mohamed Bekkat Berkani, sur les ondes de la chaine III de la Radio nationale.Rappelant un constat unanimement partagé par tous quant à l'état de la santé en Algérie, y compris par le corps médical, l'hôte de la Radio nationale a proposé aussi la tenue d'un conseil du gouvernement qui serait exclusivement consacré à l'examen des carences qui empêchent d'offrir des prestations sanitaires de qualité aux citoyens et en présence des secteurs annexes concernés (ministères de l'Intérieur et des Collectivités locales, de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, du Travail et de la Sécurité sociale?). Le Dr Bekkat Berkani a évoqué, entre autres priorités à prendre en charge, la révision de la loi sanitaire et de la carte sanitaire, la réhabilitation des structures de santé notamment celles de proximité, l'abrogation du temps complémentaire et l'augmentation d'un personnel de santé avec la formation adéquate qui doit l'accompagner, la finalité étant "le rétablissement de la confiance entre le citoyen et la santé", a-t-il observé. A cet égard, il a précisé qu'il était "impératif " de réviser la loi sanitaire qui remonte à 1985 et qui est devenue "trop vieille", et ce, en tenant compte des évolutions technologiques qui interviennent en permanence, de sorte à ce qu'elle soit "une loi qui résiste au temps" qui prenne en considération, entre autres questions, celles relevant de l'éthique et de la déontologie.L'intervenant a également estimé nécessaire de réorganiser le déploiement du personnel médical au niveau des structures sanitaires, notamment à l'intérieur du pays, de sorte à ce que les "résidents soient fixés", à travers des avantages sociaux et la mise en place d'un environnement encourageant.Plaidant pour une santé publique qui réponde à hauteur de 80 % des besoins sanitaires du citoyen, Dr Bekkat Berkani a particulièrement mis l'accent sur le "maillon faible" que constitue le paramédical alors qu'il est "le plus près" du malade et "tenu à autant de qualifications que le médecin".Relevant, par ailleurs, une anomalie qui consiste à importer des équipements moyennant de grands coûts, l'intervenant a déploré que "face à une forte demande ce matériel ne résiste pas", suggérant une réorganisation des structures de santé de sorte à mieux gérer les flux de malades. Le représentant des médecins algériens a plaidé, par ailleurs, pour une révision du rôle de l'Ordre qu'il préside.




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