Algérie

Sans vocation



Depuis que l?Etat dispose d?immenses moyens grâce à l?argent du pétrole voilà bientôt dix ans, les dirigeants du pays affirment tout le temps vouloir réaliser nombre de projets de toutes sortes. Le maître mot reste celui des réformes qu?on ânonne depuis que le pays s?est mis à la conversion tous azimuts de ses activités. Cette semaine encore, le secteur du tourisme réapparaît sur la scène nationale pour dire tout le bien qui l?attend à l?horizon 2025. En effet, l?Algérie veut accueillir plus de touristes. Soit. Mais il reste à dire que le défi est énorme lorsqu?on sait seulement que les nationaux n?ont pas les moyens de voyager à l?intérieur du pays ni même pas d?ailleurs ceux qui en ont les possibilités financières. Ces derniers, tout le monde le sait, préfèrent aller à l?étranger où ils en auront pour leur argent. La destination Tunisie se passe de commentaires. La France, elle, a accueilli l?année dernière une population de touristes qui est l?équivalent du double de la population algérienne, soit plus de 70 millions d?âmes. Ces paramètres qui ne sont pas pour inciter au défaitisme, bien au contraire, nous montrent pour ainsi dire le fossé qui nous sépare des réalisations qui sont soit celles de nos voisins, comme le pays de Ben Ali, soit celles des pays qui restent une des grandes destinations mondiales du tourisme comme l?Hexagone. L?Algérie qui jouit de potentialités évidentes dans le domaine n?en profite pas, loin s?en faut. Car le pays reste encore sans cette vocation qui lui est pourtant naturelle. Il n?est pas assez fréquenté par les étrangers même si, depuis quelques années, les officiels ne ratent jamais l?occasion d?afficher une tendance haussière. Les chiffres qui sont souvent annoncés par les autorités restent le seul paramètre qui sert d?instrument de mesure des résultats de performance dans ce secteur. Mais pour l?attractivité d?un pays, il est vrai que le tourisme est le meilleur baromètre. Alors les dirigeants disent vouloir beaucoup de choses dans un domaine comme dans d?autres. Mais est-ce vraiment le cas ? Qu?est-ce qui manque finalement aux v?ux des uns et des autres pour mettre la machine en branle ? La volonté ? En tout cas, il y a bien longtemps que le pays a désappris ce métier. Des séminaires, des journées d?études et autres symposiums auront raison un jour des foucades de nos gouvernements dont les programmes disparaissent aussitôt que les personnes de ministres auront quitté l?Exécutif ou le département.


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