Sans subventions depuis deux ans

La Ligue régionale oranaise de judo fait face à une situation financière délicate en raison du retard sensible accusé dans la réception des subventions allouées par les services compétents, a déploré son président.«Cela fait déjà deux années que nous n'avons pas perçu nos subventions, dérisoires soient-elles. Cette situation nous handicape bien sûr dans la réalisation de notre plan de travail», a déclaré Khaled Brahmi à l'APS. «Nous avons à maintes reprises interpellé la Direction locale de la jeunesse et des sports, ainsi que l'APW pour qu'elles nous débloquent les subventions qui nous reviennent de droit, mais jusqu'à maintenant on ne voit rien venir», a-t-il ajouté. Malgré cet important aléa, le même responsable s'est déclaré «satisfait» du bilan de sa Ligue au cours de l'exercice écoulé et durant lequel plusieurs actions ont été entreprises par son instance, dont la dernière en date, l'organisation à Oran des examens de passage de grade du 1er au 5e Dan (Kata). «Si nous réclamons plus de moyens, c'est parce que nous visons à redonner au judo oranais son lustre d'antan en aidant les clubs à former les jeunes talents. Notre politique commence déjà à donner ses fruits, puisque la majorité des formations affiliées à notre Ligue ont réussi des performances lors de la saison écoulée, aussi bien sur le plan national qu'international», a encore dit Khaled Brahmi. Il a notamment fait allusion aux judokas du club d'Ouled El Bahdja, sacré champion arabe dans la catégorie juniors, alors qu'en seniors il a réalisé son objectif premier, celui de se maintenir en Nationale 1. «Ces performances ont permis aux athlètes de cette équipe d'être sous les feux de la rampe et d'attirer vers eux les convoitises des formations les plus huppées comme l'atteste le récent départ de trois judokas de cette équipe vers le Groupement sportif des Pétroliers (GSP) qui dispose de meilleurs moyens par rapport au club oranais», a-t-il regretté. Soulignant l'importance de l'implication des clubs locaux dans la réussite de la stratégie mise en place par sa Ligue pour la relance du judo dans la région Ouest du pays, il a en outre beaucoup insisté sur la nécessité d'offrir davantage de moyens à son instance ainsi qu'aux clubs y affiliés. «Si nous comparons notre Ligue à celle d'Alger par exemple, cette dernière bénéficie de loin de meilleurs moyens, même si nous n'avons, en revanche, rien à envier aux clubs algérois en terme d'infrastructures puisque nous avons à notre disposition les salles qu'il faut pour y travailler, mais cela ne suffit pas pour atteindre nos objectifs», a-t-il conclu.