Algérie

Sans les réformateurs


Le Front uni des conservateurs, proche de Ali Larijani, l'actuel président du Parlement qui critique le bilan économique et la « mollesse » politique du président Ahmadinejad, et le Front de la persistance de la révolution islamique, qui se présente comme le défenseur de la ligne de Ali Khamenei, le guide suprême, semblent bien partis pour rafler la majorité des sièges. Interdits par la justice, les partis réformateurs, qui ont une soixantaine de députés dans l'actuel parlement, ne participent pas. Comme les petits partis progressistes, qui ont pu présenter une liste à Téhéran, wils appellent au boycott. Selon Abbas Ali Kadkhodaie, le porte-parole du Conseil des Gardiens de la Constitution, chargé de superviser les élections, 5.395 personnes ont demandé à se présenter à ce scrutin. Parmi les exclus, 33 députés sortants. Un renouvellement de la composante parlementaire en vue ' Que non. 228 députés sortants ont été autorisés à se présenter. Grosses conditions posées aux candidats : être âgés de 30 à 75 ans et connus comme fidèles à la Constitution et à l'autorité absolue du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei. Ils doivent être titulaires aussi d'un diplôme universitaire « ou un équivalent ». « En allant voter, la population doit montrer sa détermination à résister à l'ennemi », affirmait, mercredi dernier, l'ayatollah Ali Khamenei. « Plus la participation sera élevée, plus la sécurité du pays sera renforcée », explique Ahmad Vahidi, le ministre de la Défense. La participation aux législatives, qui oscille traditionnellement entre 50% et 70%, sera-t-elle égalée ' L'inflation, qui dépasse 20% et le taux de chômage qui, officiellement, tourne autour de 12%, pourraient influer sur cette participation comme en 2008 (elle avait été de 55,4%). Selon les analystes, le taux de participation à ce scrutin, sans enjeu politique majeur, permettra de mesurer la popularité des « conservateurs ». Et sur le plan interne, où les stigmates des huit mois de manifestations qui ont suivi « juin 2009 » sont visibles, et sur le plan externe où le pouvoir est confronté à un bras de fer avec l'Occident sur son programme nucléaire et le respect des droits de l'homme. D'où, ajoutent-ils, les appels pressants des dirigeants et des médias officiels à la participation. « Ces élections sont une échelle pour mesurer à la fois le poids d'Ahmadinejad et de ses opposants conservateurs », explique Amir Mohebian, un analyste politique iranien. « Une bonne performance du camp d'Ahmadinejad pourrait raviver l'espoir du président de se trouver un allié pour lui succéder à la présidence, l'année prochaine et lui permettre de prolonger son influence politique », dit-il. Une mauvaise ' Elle l'enverrait dans un statut de président sans pouvoir. D'autant qu'il est convoqué ce mois-ci au Parlement pour rendre des comptes sur sa gestion.
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