La mise en ?uvre du Plan cancer au stade actuel est, selon certains spécialistes, quasiment impossible.Le plan cancer élaboré par le professeur Zitouni, en collaboration avec les professionnels de la santé, englobe effectivement les grands axes sur lesquels il faut sérieusement agir, mais cela n'est pas suffisant. Il est d'abord question de budgétiser des opérations définies dans les différents chapitres liés à la prévention, le dépistage précoce, l'information et la formation, estime un spécialiste membre du Comité cancer créé par arrêté ministériel en mars 2014.«Sans les enquêtes épidémiologiques sur la prévalence des cancers primitifs et métastatiques, le nombrede malades traités en oncologie, en radiothérapie et en chirurgie, sur les facteurs de risques sur lesquels il faut agir et la formation de la ressource humaine rien ne peut être fait concrètement sur le terrain. La première chose à faire est qu'il faut budgétiser ces opérations, fixer les délais de réalisation des enquêtes et se mettre au travail», a estimé notre interlocuteur.Pour lui, «le plan cancer doit être déroulé dans toute sa globalité et le discuter entre professionnels toutes spécialités confondues afin de définir les prises en charge adéquates selon la pathologie. Comme il est question aussi de mettre en place des consensus thérapeutiques et les structures nécessaires pour assurer cette prise en charge, telle que la douleur et l'accompagnement en fin de vie. Il est aussi important de savoir qui prendra en charge tous ces aspects. Il s'agit bien d'un programme national qui nécessite un financement spécifique», a-t-il indiqué tout en insistant que la lutte contre les facteurs de risque, tels que la lutte antitabac où rien n'est encore fait. Les directeurs de la santé à eux seuls ne peuvent pas assurer une mise en ?uvre effective.C'est tout le monde qui est concerné, estime un oncologue. «Il s'agit d'un travail multisectoriel qui doit être assuré par des équipes multidisciplinaires. Le ministère de la Santé n'est pas le seul concerné en termes de lutte contre les facteurs de risque aujourd'hui connus de tous», a-t-il indiqué et d'insister sur le rôle de l'école et des médias dans la sensibilisation contre tous ces facteurs de risque qui engendrent toutes ces maladies dont certaines sont évitables.
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Posté Le : 17/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamila Kourta
Source : www.elwatan.com