Algérie

« Sans la critique, le film est nul » Les conférenciers sont unanimes



« Sans la critique, le film est nul »                                    Les conférenciers sont unanimes
Les intervenants aboutissent à l'unisson en disant « Une critique sert dans un premier temps à guider, à orienter le spectateur. Elle peut donc être une sorte de balancier si le spectateur est réticent à propos de tel ou tel film. Dans un second temps, cette critique peut confirmer l'idée qu'il se fait d'un film, ou au contraire, la modifier. En ce sens, ce regard critique contribue à envisager la possibilité d'un autre avis que le sien ». Jean Michel Fredon, critique de cinéma et ancien rédacteur en chef « Les cahiers du cinéma et du service cinéma » au quotidien Le Monde amorce cette rencontre « Sans la critique, le film est nul ». Que ce soit dans la presse, sur le net ou bien à la radio, télévision, la critique de cinéma reste confrontée à l'exigence pour le cinéaste de toujours se renouveler, d'interpréter ou de traduire une vision personnelle par le biais d'un film. » Elisabeth Lequeret, journaliste à RFI a longuement parlé de son travail, de la manière dont elle conçoit une critique de cinéma et les difficultés qu'elle rencontre. Evoquant son expérience, elle a dit que « Les critiques de cinéma m'ont permis d'enrichir mon expérience et mes connaissances », tout en insistant sur « la marge d'action limité du critique dans son travail ». Pour sa part, Daniel Dos Santos, jeune critique de cinéma qui a évoqué de son expérience personnelle et sa création d'une revue de cinéma composée de critiques et analyses sur l'actualité cinématographique. Quant à Jean Marc Lalanne, il dressera un portrait de son parcours « Après des études de littérature et de cinéma, je deviens critique, en 1993. Je dirige par la suite les pages culture du magazine « Max » et travaille comme critique au journal Libération. J'ai ensuite été nommé rédacteur en chef des « Cahiers du cinéma » de 2001 à la rentrée 2003. A mon départ des Cahiers du cinéma, je rejoins l'hebdomadaire culturel « Les Incorruptibles », également comme rédacteur en chef. J'occupe cette fonction depuis lors, tout en dirigeant les pages cinéma du magazine ». Jean-Marc Lalanne est aussi co-auteur d'un ouvrage sur « Wong Kar wai ». En collaboration avec le critique, poète et scénariste Stéphane Bouquet, il a publié en 2009, le premier ouvrage francophone consacré à l''uvre du cinéaste Gus Van Sant, dont il est l'un des spécialistes. Jean-Marc Lalanne s'exprime régulièrement dans les émissions de cinéma sur France Inter, France culture et Canal plus cinéma. Le débat lors de cette rencontre, marquée par la présence des férus du cinéma algérien, a été axé notamment sur l'absence du public dans les salles de cinéma. Ahmed Bedjaoui, critique de cinéma, a déploré cette situation, alors que le public est le « meilleur défenseur » d'une 'uvre cinématographique, en même temps que le premier pourvoyeur de fonds pour le cinéma. Dans les années 70, le public était d'abord considéré comme générateur de ressources financières pour la production cinématographique que l'Etat ne prenait pas encore en charge, a-t-il précisé, rappelant que « L'opium et le bâton » d'Ahmed Rachedi avait à lui seul totalisé plus de 2 millions d'entrées.


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