« Je suis là pour dire d'abord, merci à l'Algérie, un pays sans lequel on ne peut envisager ni paix ni développement au Sahel, présenter ensuite au gouvernement algérien la nouvelle stratégie de l'institution que je préside depuis mars 2012 pour que la région ne soit plus une zone d'instabilité et lui demander enfin son concours et son soutien pour nous aider à maintenir la paix », affirme Ouedraogo, un Burkinabé, que Ramtane Lamamra a présenté comme un expert du Sahel aux qualités professionnelles hors normes. Une stratégie qu'il a déclinée en quatre axes : construire des infrastructures routières pour désenclaver les parties isolées, soutenir l'irrigation, le pastoralisme et l'agriculture pour permettre l'autosuffisance alimentaire, former les citoyens dans le système éducatif en leur fournissant des perspectives d'avenir et assurer la sécurité car sans elle, point de stabilité et de développement. « Pour faire aboutir ces projets, nous avons besoin de tous nos partenaires, dont l'Algérie » dit-il, ajoutant : « au-delà de cette stratégie, nous allons discuter à Alger pour laquelle nous avons une attention particulière, des secteurs où l'Algérie pourrait apporter sa coopération ». La Cédéao, qui ambitionne à moyen terme, d'être une entité supranationale, met, sous la houlette d'Ouedraogo, les « moyens » qu'il faut. Comme la création d'un mécanisme de prévention des conflits, d'une force militaire en attente pour « imposer » paix, sécurité et stabilité et d'une « instance » de bonne gouvernance pour lutter contre la corruption et imposer la séparation des pouvoirs, la laïcité de l'Etat et l'accès au pouvoir par les urnes. « Nous avons constaté que souvent les conflits naissent après des élections contestées », dit-il. Pour faire vite et bien, la commission de cette entité régionale a chargé un bureau d'études en juillet dernier de lui « prescrire », d'ici à mars 2016, les réformes institutionnelles et politiques à mener au niveau de la Cédéao et des pays membres. Parmi les « avis » attendus de ce bureau : comment faire pour que les lenteurs dans l'exécution des décisions prises par les politiques disparaissent.
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Posté Le : 06/05/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel B
Source : www.horizons-dz.com