La remise des clés des 282 logements sociaux participatifs (LSP), réalisés par l'Agence d'amélioration et du développement du logement (AADL) à Bir El-Djir, a eu lieu en catimini.Le secret absolu a été imposé par les responsables de l'agence. Aucun communiqué annonçant l'opération d'attribution de ces 282 unités relevant du projet 450 logements sociaux participatifs et répartis sur deux sites, 282 à Bir El-Djir sur les abords du 4e périphérique et 168 dans la cité Cosider, n'a été publié ni par l'agence ni par les services de la wilaya. Ces derniers, qui s'empressaient pourtant à chaque remise des clefs à informer la presse, demeurent étrangement aux abonnés absents. Un cafouillage presque total a caractérisé l'opération d'attribution de ces unités dépourvues presque de toutes les commodités, ce qui explique le peu d'engouement des autorités locales à annoncer cette remise des clefs. Le site que nous avons visité samedi matin était dans un état lamentable. Dans ce chantier à ciel ouvert, quelques bénéficiaires se sont déjà installés dans leurs appartements. La cité a été livrée dans la précipitation sans certificat de conformité, sans viabilisation, sans gaz et sans eau. Dans ce bloc où nous nous sommes introduits, deux agents de la SEOR s'affairaient à installer les premiers compteurs d'eau. L'opération devra se poursuivre dans les prochaines semaines pour raccorder tous les appartements. Quant au réseau du gaz de ville, les bénéficiaires doivent prendre leur mal en patience. Ils risquent même de passer l'hiver sans gaz de ville. La cité ou le chantier que nous avons visité est composé d'une dizaine de blocs construits aux abords du 4e bd périphérique, à quelques encablures du futur stade olympique. Il n'y a ni routes ni trottoirs encore moins d'éclairage public. Les travaux de viabilisation confiés à une société locale semblent tourner au ralenti et risquent de traîner plusieurs semaines. Le comble est que le chantier aurait été livré sans certificat de conformité, un document pourtant indispensable, conformément à la réglementation en vigueur. Cet acte administratif est délivré après achèvement de la construction et suite à un constat des contrôleurs des services de l'urbanisme sur la concordance des travaux avec le permis de construire. Le certificat de conformité doit porter non seulement sur la construction elle-même mais également sur les ouvrages et les éléments d'équipement qui sont indispensables à l'utilisation des immeubles, c'est-à-dire la viabilisation et les raccordements aux réseaux divers (AEP, gaz de ville, assainissement…). Le certificat de conformité vaut autorisation d'occuper les lieux, c'est-à-dire recevoir le public dans les immeubles nouvellement construits, mais dans le cas de notre chantier plusieurs appartements ont été occupés par des bénéficiaires en situation sociale difficile sans l'aval des services habilités. On peut comprendre l'empressement des bénéficiaires à occuper les lieux après plus de sept années de longue attente et après avoir versé toutes les tranches du prix du logement exigé par l'agence. La question qui se pose aujourd'hui par de nombreux citoyens et souscripteurs du site 168 logements sociaux participatifs est: pourquoi l'agence n'a pas attribué le deuxième quota du projet 450 unités LSP dont les blocs ont été presque achevés depuis près de trois ans ' Et pourtant ces blocs réalisés dans un temps record par une société chinoise se trouvent dans un site totalement viabilisé et ne nécessitent que quelques petits travaux pour raccorder les immeubles.
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Posté Le : 12/10/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Sofiane M
Source : www.lequotidien-oran.com