Algérie

Sans ambages ! (II)



Sans ambages ! (II)
Cette approche, a-t-il affirmé, a également conduit à «partager une partie du fardeau et de la responsabilité». Quand on l'a interrogé sur les limites de la puissance américaine, Obama a admis qu'il y avait des choses que son administration ne peut tout simplement pas faire en termes de projection de puissance, mais il est resté optimiste.«En fait, le leadership américain, vient en partie de notre confiance en nous, du sentiment que nous pouvons le faire. Nous sommes le plus grand et le plus puissant pays de la Terre. Comme je l'ai déjà dit dans mes discours: lorsque des problèmes surgissent, ce n'est pas Pékin qu'on appelle, ni Moscou. C'est nous. Et nous assumons cette responsabilité. La question, je pense, est de savoir comment ce leadership est exercé. Mon administration montre beaucoup de détermination à éclaircir, prendre en charge et venir à bout des problèmes du monde entier.» Cet appel au leadership des Etats-Unis, qui découle de la notion de l'exceptionnalisme américain, a régulièrement été remis en question par Moscou. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s'est élevé, en septembre dernier, contre la partie du discours d'Obama devant l'ONU où le président américain présentait l'agression russe en Europe, l'épidémie d'Ebola et Isis comme les menaces actuelles ? et comparables entre elles ? à la paix et la sécurité internationales. Lavrov a déclaré que le discours d'Obama à l'ONU était le «discours d'un artisan de paix ? dans la manière dont il avait été formulé», mais il a ajouté que «les résultats sur le terrain étaient loin d'être à la hauteur des paroles». Le ministre russe des Affaires étrangères a ajouté qu'Obama avait présenté une vision du monde basée sur l'exceptionnalisme étatsunien. «C'est la façon de voir d'un pays qui s'est donné, dans sa doctrine de défense nationale, le droit d'utiliser la force de façon discrétionnaire, au mépris des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU ou d'autres règles du droit international», a déclaré Lavrov. Dans le même sens abonde Vladimir Poutine en déclarant que le concept de l'exceptionnalisme américain était problématique dans l'arène mondiale. «Il est extrêmement dangereux d'encourager les gens à se considérer comme exceptionnels, quelle qu'en soit la raison, a déclaré Poutine. Il y a de grands pays et de petits pays, des pays riches et des pauvres, des pays qui ont une longue tradition démocratique et d'autres qui ont encore du chemin à faire vers la démocratie. Leurs politiques diffèrent aussi. Nous sommes tous différents, mais lorsque nous demandons au Seigneur de nous bénir, nous sommes obligés de nous rappeler que Dieu nous a créés égaux.» A bon entendeur, salut ! (Suite et fin)




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)