Algérie

Sanofi Aventis veut tourner la page Lefèvre pour renforcer sa présence en Algérie


Sanofi Aventis veut tourner la page Lefèvre pour renforcer sa présence en Algérie
Sanofi Aventis veut tourner la page de l'affaire de surfacturation de médicaments. Changement de directeur Algérie, affirmation d'une volonté de maintenir les investissements, discours élogieux sur le marché algérien, offres renouvelées en direction de l'institut pasteur d'Algérie : le géant du médicament réaffirme sa volonté de maintenir et de renforcer sa présence en Algérie, un des marchés les plus prometteurs d'Afrique.
Sanofi Aventis va continuer à se développer en Algérie et d'investir, malgré l'affaire de surfacturation en médicaments. M. Antoine Ortoli, vice-président, a déclaré à la presse, jeudi à Francfort, que ce groupe, un des leaders mondiaux du médicament, veut faire de l'Algérie un épicentre de son activité en Afrique.
En mai dernier, Sanofi-Aventis Algérie avait été secouée par une condamnation à deux milliards de dinars d'amende par la justice algérienne. Son ancien directeur général, Thierry Lefebvre, avait été condamné à un an de prison avec sursis, dans une affaire de surfacturation de produits importés. Un nouveau directeur pour l'Algérie vient d'ailleurs d'être nommé à la place de M. Sanofi-Aventis Algérie. Le nouveau dirigeant prendra ses fonctions le 28 octobre prochain.
Sanofi Aventis ne veut pas lâcher prise en Algérie, qu'elle considère comme « un marché extrêmement important ». M. Antoine Ortoli a indiqué que la stratégie de ce laboratoire « n'a pas changé en Algérie qui reste un pays stratégique et un marché extrêmement important ». Pour lui, les marchés du futur, ce ne sont plus l'Europe et les Etats-Unis, le futur est en Afrique, en Amérique Latine et en Asie. Le train général est pour l'investissement dans ces pays. C'est la façon dont le monde est entrain de se transformer. La réalité est qu'on investit plus à l'extérieur qu'en France. Le monde change. Aujourd'hui, la France représente moins de 10% du chiffre d'affaire. La France est devenue un marché avec des contraintes », a-t-il dit.
Un investissement de 6,5 milliards de dinars à Sidi-Abdellah
Sanofi veut construire, le plutôt possible à Sidi Abdellah, à l'ouest d'Alger, une usine qui sera un de ses fleurons en Afrique, pour produire de nombreux médicaments sous différentes formes. « A terme, on pense que 80% de ce qu'on vendra en Algérie sera produit en Algérie », a-t-il dit, précisant que l'usine va créer 630 postes d'emploi. Elle sera également conçue pour permettre des exportations vers d'autres pays», a souligné le responsable de Sanofi.
Il a toutefois précisé qu'il s'agit « d'une extension d'investissement. Nous avions une société qui s'appelait Sanofi Aventis, qui avait déjà investi. Elle a continué à investir. Je dirai que le 51/49 peut poser quelques difficultés ». Au mois d'octobre, le senior vice président de Sanofi compte se rendre Alger pour une rencontre avec le ministre de l'industrie pour créer une base de travail », a-t-il indiqué.
Reprise du partenariat dans la production du vaccin
Sanofi veut, par ailleurs, reprendre les discussions avec l'Institut Pasteur d'Alger pour relancer le partenariat en vue de la production de vaccins, un projet actuellement mis en veilleuse, selon M.Ortoli. « Il y a eu beaucoup de discussions avec l'Institut Pasteur, mais le projet n'a pas abouti », a-t-il dit, en s'exprimant avec beaucoup de prudence sur ce dossier pour expliquer les raisons de l'échec de ce partenariat. « On ne peut pas dire que le partenariat a été gelé, je dirais que les deux parties n'ont pas trouvé un accord. Il est actuellement en instance », a-t-il dit.
« Je pense effectivement que le vaccin est devenu un instrument extrêmement stratégique, a-t-il ajouté. Dans beaucoup de pays, il est fait avec l'équivalent de l'Institut Pasteur. L'investissement est une décision lourde qui se prend à deux. Il faut que les deux aient envie de le faire. Il faut que ce projet murisse et qu'il trouve son déclic ».
M.Didier Rousselle, vice-président Afrique de Sanofi, rappelle que « le projet a débuté en 2006. Il y a eu ensuite un ralentissement, qui n'est pas, selon lui, du fait de Sanofi. Néanmoins, Sanofi a démontré une grande volonté de pouvoir continuer le projet qu'il a débuté », invitant ainsi l'Institut Pasteur à reprendre le dossier.
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