Un air de fin de monde règne dans la région la plus peuplée du pays souffrant des stigmates du cyclone dévastateur. Plus de 50 habitations « complètement détruites » dans le Queens, selon le New York Fire Department traitant de la catastrophe dans sa page Twitter, 1,5 millions de New-Yorkais ont été privés d'électricité et le métro, du haut de ses 108 ans, paralysé par les eaux en furie de l'East River et la Hudson River. New York souffre des effets jamais vécus, faisant au moins 13 morts qui s'ajoutent aux victimes recensées dans les Etats voisins du New Jersey, Pennsylvanie, Virginie Occidentale et Caroline du Nord et jusqu'à Toronto. Ces morts s'ajoutent aux 67 autres provoqués, ces derniers jours, par le passage de l'ouragan dans les Caraïbes, remontant vers le nord, le long de la côte atlantique, avant de prendre pied, lundi soir, aux Etats-Unis, dans le New Jersey. Les conséquences sont donc terribles pour toute la région dont il faudra absolument soigner les graves séquelles qui affectent 20% de la population : 10 à 20 milliards de dollars de pertes dont 5 à 10 pour les assureurs. Les dommages de Sandy, supérieurs à ceux d'Irène en 2011 (10 milliards de dollars), et proches d'Ike, en 2008, coûtent toutefois 0,1% à 0,2 du Pib au 4e trimestre. Si le fameux Katrina qui a dévasté, en 2005, la Nouvelle Orléans, reste le plus coûteux (40 à 60 milliards USD), l'effet Sandy est néanmoins pris « très au sérieux ». Après le New Jersey, l'« état de catastrophe » a été décrété à New York. Ce qui « rend les fonds fédéraux disponibles pour les personnes touchées dans les comtés du Bronx, de Kings, Nassau, New York, Richmond, Suffolk et du Queens », assure la Maison Blanche dans un communiqué. Cette décision se traduit en particulier par des aides pour des logements temporaires et les réparations. L'invité-surprise de la campagne électorale a surpris les deux candidats postés, à l'ultime virage et à 8 jours du scrutin, au c'ur de la bataille décisive pour la conquête de la Maison Blanche. Le candidat républicain, Mitt Romney, a fait le choix de l'Ohio, un des Etats clés du nord, où il a remplacé la réunion électorale par un rassemblement d'« aide » aux victimes de Sandy. C'est en « Commander en Chief » que le président sortant, marquant ses distances avec l'inertie d'un Bush cloué au pilori lors de l'ouragan de Katrina, tente de forger l'image d'un candidat préférant interrompre sa campagne pour mieux se consacrer à la défense des intérêts de ses concitoyens et à la gestion coordonnée et efficace. « La priorité est de faire en sorte de sauver des vies », a déclaré Barack Obama lors d'une allocution à la Maison Blanche à l'issue d'une réunion de crise. Obama, qui entend privilégier la lutte contre les « conséquences fatales » du cyclone, sera-t-il l'élu de Sandy qui sera sans nul doute le « test présidentiel » '
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Posté Le : 30/10/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Larbi Chaabouni
Source : www.horizons-dz.com