Algérie

Sanctions internationales: appels à faire "une pause humanitaire" pour contenir le coronavirus



La communauté internationale est unanime pour dire que le maintien des sanctions imposées contre certains pays va à l'encontre de l'esprit humanitaire dans le contexte actuel caractérisé par la menace du coronavirus, de ce fait, nombre de pays et organisations ont appelé à l'"assouplissement" ou la "suspension" pure et simple de ces décisions au profit d'une "solidarité mondiale".Ainsi, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a demandé mardi d'abandonner les sanctions imposées aux pays pour garantir l'accès à l'aide médicale pour tout le monde. Il a appelé les dirigeants du G20 qui s'apprêtent à s'unir par vision-conférence le jeudi, à annuler les sanctions qui empêchent la livraison d'aide médicale aux victimes de la pandémie du coronavirus.
En prévision du sommet, le secrétaire général a lancé un appel soulignant :"c'est une période de solidarité, pas d'isolement".
"Je vous exhorte à abandonner les sanctions imposées aux pays afin de garantir leur accès aux vivres et à l'aide médicale alors qu'ils luttent contre l'épidémie de Covid-19. C'est une période de solidarité, pas d'isolement", a-t-il indiqué dans un courrier.
Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme a demandé, quant à lui, mardi, un "assouplissement" ou carrément la "suspension" des sanctions internationales frappant l'Iran et d'autres pays comme le Venezuela, Cuba et la Corée du Nord en cette "période cruciale" de pandémie de Coronavirus.
- Sauver des vies et freiner le déclin économique-
Touché de plein fouet par le coronavirus, 1556 personnes morts selon le bilan daté du 21 mars, l'Iran, par la voix de son ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a critiqué la décision américaine d'accentuer sa politique de "pression maximale" sur Téhéran en imposant de nouvelles sanctions à plusieurs entreprises iraniennes en pleine pandémie de coronavirus. "Le monde entier devrait s'entraider pour vaincre cette maladie", s'est de son côté désolé un officiel.
Le cas iranien, fortement touché par le coronavirus et par les sanctions aussi, a soulevé une vague de solidarité à travers le Monde.
Ainsi, la Chine avait appelé les Américains à suspendre les sanctions visant l'Iran, au moins jusqu'à la fin de la crise sanitaire. "La sanction perpétuelle va à l'encontre de l'esprit humanitaire et entrave la réponse de l'Iran à l'épidémie et l'acheminement de l'aide humanitaire par l'ONU et d'autres organisations", avait déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères le 16 mars.
De son coté, le ministre des Affaires étrangères du Pakistan, Shah Mahmood Qureshi a interpellé lundi l'Union européenne (UE) à ce sujet : "Nous reconnaissons que l'Iran a été confronté à de sérieuses contraintes dans ses efforts pour contenir efficacement l'épidémie de coronavirus en raison des sanctions existantes".
Pour sa part, le Premier ministre Imran Khan a souligné que la levée des sanctions contre l'Iran dans ce contexte particulier est "un impératif humanitaire", et "a souligné l'importance d'alléger le fardeau des pays en développement endettés pour leur permettre de consacrer les ressources nécessaires pour sauver des vies et freiner le déclin économique".
Il a aussi exhorté la communauté internationale à "s'unir dans ces temps extrêmement éprouvants pour l'humanité entière", pour faire face à cette menace.
-Pour Moscou, il s'agit de faire "une pause humanitaire"-
Pour la Russie, il s'agit d'éviter une "catastrophe humanitaire" face à la propagation de la pandémie mondiale du Coronavirus.
"En premier lieu, notre appel est adressé aux pays qui utilisent leurs forces militaires de manière illégale en dehors de leurs frontières
nationales", a souligné diplomatie russe.
Et d'ajouter: "Dans les circonstances actuelles, la politique de la mise en place des mesures coercitives, dont les restrictions économiques qui
entravent sérieusement les efforts appliqués par les autorités pour la protection de santé de sa population, ne peut pas être justifiée".
Les sanctions sont monnaie courante dans le monde, mais il n'est guère facile pour les pays qui connaissent déjà des situations préoccupantes
comme l'Afghanistan, l'Irak, le Yémen, la Lybie, la Syrie et les territoires palestiniens occupés, mais aussi des pays d'Afrique impliqués
dans des conflits armés, d'éviter une éventuelle " dégénération de la situation épidémiologique", avertit Moscou.


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