Algérie

Sanctions annoncées au FLN



Au FLN, le climat n'est pas à la sérénité après les dernières sorties de certains responsables du parti qui remettent en cause, par presse interposée, la gestion actuelle du plus vieux parti algérien, à deux années pratiquement des législatives de 2012.

Hier mercredi, à l'issue de la réunion du bureau politique, un communiqué laconique annonce que «la commission centrale de discipline va examiner au plus vite les dossiers et les agissements des membres dirigeants qui ont enfreint les règles de la discipline du parti».

Le BP, qui s'est réuni sous la présidence du secrétaire général Abdelaziz Belkhadem, précise que la commission de discipline est appelée à «sanctionner tous ceux dont la culpabilité a été prouvée, conformément aux dispositions contenues dans le statut et le règlement intérieur du parti, comme l'atteinte à la réputation du parti ou à ses militants, dérive politique, infraction aux règles de l'action partisane et remise en cause des décisions des institutions et des directions en dehors des cadres réglementaires du parti». Les griefs sont graves, au moins pour justifier une telle mesure prise pour «sanctionner tous ceux dont la culpabilité a été prouvée», et parmi eux, des membres influents du parti. La genèse de cette situation embarrassante que vit le FLN, qui se prépare à aller dans la bataille des législatives, puis celle des présidentielles de 2014, remonte au renouvellement des kasmas, contesté violemment par certains militants. Cela s'est passé, notamment, à El Oued, fief de M. El Hadi Khaldi, présenté comme étant l'un des instigateurs d'une fronde à peine voilée contre la gestion du parti par M. Belkhadem. On parle même de «redresseurs», une tendance qui voudrait «remettre le vieux parti» dans le droit chemin. «Il existe au FLN un mouvement réel mais qui n'a pas le nom de redressement», avait indiqué récemment M. Khaldi, qui a fait état d'une véritable crise organique et politique au sein du FLN. «Nous voulons uniquement attirer l'attention du SG sur les dépassements que suscite le renouvellement des structures à la veille d'une importante échéance électorale, à savoir les législatives de 2012", a-t-il indiqué dans des déclarations reprises par la presse nationale.

Selon le ministre de la Formation professionnelle, je ne suis pas en charge d'une mission. Nous avons un problème avec le SG en tant qu'institution, pas en tant que personne».

De toute évidence, au sein du FLN, le clash entre pros et adversaires de l'actuel SG n'est pas loin. A moins que le calme revienne au sein du vieux parti, avec comme toile de fond les prochaines échéances électorales qui, en réalité, ont mis le feu aux poudres. Jusqu'à ce que certains n'écartent pas l'éventualité d'un «putsch» contre l'actuelle direction du parti.

Les attaques frontales contre le SG du parti, les bagarres dans des kasmas et la lutte de leadership dans certaines mouhafadhas sont autant de signes qui font que le FLN vit, peut-être, un début de crise majeure, selon des observateurs.




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