Algérie

SAMIR TOUMI, À PROPOS DE SON RECIT "ALGER, LE CRI"



SAMIR TOUMI, À PROPOS DE SON RECIT
"L'auteur d'Alger, le cri" (éditions Barzakh) a été avant-hier l'invité au café littéraire de la librairie KLMI-Edition à Tizi Gheniff (50 km au sud de Tizi Ouzou).Samir Toumi est revenu sur son récit, Alger, le cri, qui a intéressé plus d'un, notamment les lecteurs qui l'ont découvert pour la première fois. D'emblée, devant une assistance habituée à ce genre de rencontres, il dira que ce n'est pas un livre sur l'histoire d'Alger. Alger est tout juste un prétexte trouvé pour poursuivre une démarche et parler de moi. D'ailleurs, vous le remarquerez que le récit commence par "je . C'est donc un témoignage personnel. Ce sont des parallèles entre ma vie et cette ville. Chaque coin, chaque endroit, chaque lieu décrit représente pour moi une quête de moi-même et aussi une quête de mes origines", précisera l'auteur. Pour l'invité de KLMI-Edition, une fois que le livre eut été édité après quand même trois ans et demi d'écriture et d'interminables retours sur des chapitres et même sur des phrases où les mots sont minutieusement choisis, placés, puis replacés, il découvrira que tous les lecteurs où qu'ils soient lui avoueront qu'ils ressentent les mêmes sentiments et les mêmes tourments. "Tous les tourments de ce 'moi' ont répondu aux attentes de ceux d'une quelconque ville, d'un autre pays et au-delà d'une région entière. Ce n'est plus mon cri, mais c'est un cri collectif", soulignera Samir Toumi devant ce public qui voulait saisir le sens exact de ce "cri". Et de répondre : "Ce n'est ni un cri d'effroi ni un cri d'horreur, c'est tout juste une métaphore. Ici, ce cri est l'expression de trouver sa personne et surtout de parler. Avant de retrouver cette liberté de dire et de parler, il y a eu des cris. Mais, moi, je n'ai pas crié le jour de ma naissance. C'est un cheminement personnel, mais il est ressenti par tous ceux qui ont lu le récit." Tantôt l'écrivain évoque les lieux, tantôt il fait des liens avec les endroits visités où explorés en recourant, comme il le dit, à la marche avec tout ce qu'elle comporte comme mouvements et perception des faits en vue justement de faire comprendre à ses interlocuteurs cette quête de ses origines, dans un passage descriptif où il s'est rendu à Bordj Menaïel, terres de ses ancêtres ? pour découvrir «les chrachar», les cascades, source de l'oued Menaïel ?, celle de ses parents faisant référence au chapitre «retour à la source» ? un chapitre illustratif. Samir Toumi annoncera, par ailleurs, qu'il ne s'agit pas là aussi d'une littérature d'urgence qui a intéressé beaucoup d'écrivains après octobre 88. Même si l'auteur d'Alger, le cri reconnaîtra que c'est un récit introspectif, il affirmera que c'est aussi un livre politique dès qu'il est lu à un niveau de lecture plus profond. Le rêve de Samir Toumi est de trouver quelqu'un qui le traduira en arabe dialectal, "le langage algérien". Dans ce sillage, il évoquera les passages aussi traduits en kabyle et diffusés à la radio par Rachid Mokhtari. Cela étant, ce livre est aussi une référence en matière d'écriture, notamment grâce au style qu'arbore l'auteur. Enfin, c'est en même temps un récit qui interpelle, sensible et déroutant.O. GNomAdresse email




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