Algérie

Sami Agli, président de la CAPC: Comment diriger l'argent de l'informel vers les banques '



Le discours prononcé mardi par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à l'occasion de l'installation des 200 membres du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), suscite de l'enthousiasme chez les acteurs économiques nationaux.C'est le cas de Samir Agli, président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), qui a estimé, hier mercredi, que «les décisions prises par le chef de l'Etat en matière de relance économique doivent être appliquées au plus tôt, notamment en ce qui concerne la réforme du système bancaire et la levée de tous les verrous bureaucratiques». Invité de la Radio nationale, Sami Agli a surtout plaidé pour «l'accompagnement des entreprises algériennes qui ont pâti de la crise économique induite par la pandémie de Covid-19», ajoutant que «le modèle économique algérien, qui a fait preuve de son inefficience, doit être entièrement revu et corrigé », a-t-il affirmé. «Il faut rétablir la confiance en décidant de mesures urgentes comme un allègement de la pression fiscale, une plus grande débureaucratisation et une révision des taux d'intérêts bancaires pour atténuer des effets délétères de la crise économique générée par la crise sanitaire», a encore plaidé le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen. Au sujet des fonds qui circulent dans l'informel, estimés à 90 milliards de dollars, selon le président Tebboune, Sami Agli a indiqué qu'il s'agit là d'un chiffre «qui fait froid dans le dos», et que «la solution urgente aujourd'hui est de trouver le moyen de pomper cette somme d'argent astronomique vers le circuit bancaire». Au sujet de la déclaration du chef de l'Etat, qui a annoncé que l'Algérie n'aura pas recours à l'endettement extérieur, le président de la CAPC a estimé qu'il s'agit là «d'une ligne rouge qu'il ne faut pas franchir, et ce, de l'avis de tous les experts et opérateurs économiques», précisant que cela «rappelait le cauchemar vécu par le pays durant les années 90». Pour l'invité de la Radio, «la solution réside dans le financement interne de l'économie en mobilisant l'argent en circulation dans le circuit informel et la création de banques à capitaux privés», a-t-il expliqué. «La protection juridique des grands commis de l'Etat et la directive du président de la République de ne plus tenir compte des lettres anonymes», ont également été saluées par le patron de l'ex-FCE, qui a rebondi sur le dossier de l'industrie automobile en Algérie, «qui a gaspillé 3,2 milliards de dollars, une somme qui nous aurait permis d'acquérir une société internationale comme Volvo qui a été cédée pour beaucoup moins que ça», a-t-il révélé.
«L'assainissement du foncier industriel loin de toute pression administrative, et la récupération des assiettes affectées mais non exploitées par de faux investisseurs», ont été les autres points abordés par le président de la CAPC.


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