SALON MAGHREB PHARMA EXPO : Bientôt une usine de Serum à Tlemcen réalisée par la société indienne Fabtech

La 7e édition du salon Maghreb Pharma Expo, qui reste l’un des plus grands événements dans le domaine du médicament à l’échelon régional, a clôturé hier ses portes. En effet, la manifestation a regroupé 200 exposants originaires essentiellement d’Inde, de Chine, de France, d’Italie, d’Espagne, d’Allemagne, de Tunisie, du Maroc et d’Égypte.
Le salon est spécialisé dans la fourniture de matières premières, d’équipements, de solutions technologiques et d’installations industrielles clés en main pour l’industrie pharmaceutique. La particularité de l’édition 2018 est la présence en force de l’Inde, l’un des premiers fournisseurs en matières premières pour la fabrication de génériques dans le monde. Plus d’une vingtaine de sociétés indiennes ont participé au salon. D’ailleurs, à la clôture de la manifestation, les organisateurs ont enregistré la signature de plusieurs contrats dont le plus important est le projet portant réalisation d’une usine clés en main de fabrication de sérum, d’une capacité de 20 millions de poches par an, par la société indienne Fabtech pour le compte d’un laboratoire privé. L’usine sera implantée à Tlemcen et coûtera 13 millions de dollars. À l’actif de cette entreprise, la réalisation, en Algérie, d’une dizaine d’usines de médicament qui témoignent du dynamisme de l’industrie pharmaceutique locale. Une autre société indienne, Pharma Acces, “compte également à son actif la réalisation de plusieurs usines de médicaments pour le compte de laboratoires privés, notamment Janis Med (7 millions d’euros d’investissements), Onyx (investissement de 13 millions d’euros), Inpha en partenariat avec le tunisien Medis (20 millions d’euros)”, confie la représentante de cette société. Au stand du Conseil national de l’ordre des pharmaciens, son représentant, M. Tabti, relève le manque en Algérie de pharmaciens industriels, ce qui freine le développement plus rapide de cette industrie. À la source de ce problème, l’ouverture insuffisante de postes par le ministère de l’Enseignement supérieur, a-t-il ajouté. À celui de l’Institut Pasteur, un cadre nous apprend que cet institut fabrique des vaccins antirabiques et des doses contre les piqures de scorpion, mais importe pour le compte de l’État les vaccins contre la rougeole, la rubéole et l’hépatite B. Le partenariat conclu avec le laboratoire français Sanofi lui permettra de fabriquer en Algérie des vaccins qui sont aujourd’hui importés. De grands groupes étrangers ont également participé au salon, tels que Veolia Water Technologies, Bio Mérieux, Basf. Au stand du groupe allemand Siemens, des solutions technologiques pour l’industrie pharmaceutique sont proposées. Il s’agit de solutions d’automatisation qui permettent pour le producteur de médicaments d’optimiser le coût du produit, d’optimiser le temps et d’assurer une qualité élevée du produit. Il s’agit précisément “de solutions pour la fabrication de médicaments à grande échelle qui permettent la supervision de toute l’installation industrielle à partir de la salle de contrôle, d’alerter l’équipe de production en cas de panne, de détecter rapidement des erreurs dans le dosage ou des écarts dans la qualité de l’eau, grâce à l’utilisation d’un logiciel de Siemens”, nous indique la responsable de la communication à Siemens.