Photos : Fouad S. Les obstacles administratifs. Tels sont les motifs qui empêchent les fabricants de médicaments et des équipements médicaux de venir investir en Algérie. Au Salon international du médicament et de l’équipement médical (SIMEM), la majorité des exposants qu’ils soient chinois, français ou allemands préfèrent donc la voie commerciale, plus rentable et moins semée d’embûches. «Il n’y a même pas des incitations de la part du ministère de la Santé à part des promesses jamais concrétisées sur le terrain», affirme le représentant algérien de Sonoscope China, une société chinoise spécialisée dans la fabrication d’échographes. Autre sceptique : Union Biomédical. Cette entreprise d’importation et distribution d’équipements médicaux, instrumentation et consommable notamment du Brésil ne pense même pas à cette éventualité. Pour le chef du stand, les exportateurs brésiliens n’ont pas pour le moment dans leur stratégie de développement l’idée d’investir en Algérie. Cet état d’esprit se retrouve même chez les organisateurs du SIMEM. Selon un des responsables, la politique à l’égard des investissements pèche par manque de visibilité. «D’un côté, on trace une stratégie pour réduire la dépendance vis-à-vis de l’étranger en matière de médicaments et d’équipement et, d’autre part, on dresse toutes les embûches administratives et autres pour décourager les plus tenaces», remarque-t-on. Mais dans ce scepticisme ambiant, M. S. Benkherouf s’avère une exception. L’homme gère un laboratoire de production «milieux de culture».Les10 spécialistes entre biologistes, vétérinaires et pharmaciens qu’il emploie font des analyses microbiologiques pour la détection de certains germes dans les domaines de l’environnement, la recherche, les cosmétiques, l’alimentaire, l’environnement et la pharmacie. Il appelle les autorités à l’aider à élargir son entreprise. En effet, il prévoit de développer des kits tests pour la leishmaniose «qui fait des ravages, notamment, dans les régions du Sud». Pour une production industrielle, son laboratoire a besoin d’une extension d’au moins 2000 m2. Ce gérant ira loin en soulignant l’intérêt socioprofessionnel pour des secteurs allant de la pharmacie jusqu’aux cosmétiques, dont les produits seront contrôlés sur place avant leur commercialisation. «En outre, cela réduira la facture d’importation avec une valeur ajoutée pour l’économie nationale», estime-t-il.
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Posté Le : 22/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rabéa F.
Source : www.horizons.com