Le Salon international de l'équipement hospitalier et médical ouvert hier, à la Safex, reste dominé par les sociétés et firmes versées dans l'importation. Il y a côté production locale peu d'exposants. On le sait, le matériel médical est de plus en plus sophistiqué et ce sont donc les grandes marques qui le dominent. Ces firmes viennent d'un peu partout, d'Europe, comme la France, l'Italie ou l'Allemagne, ou encore du Japon. La France a réuni sous un seul pavillon d'Ubifrance, huit sociétés spécialisées dans l'équipement médical. Les organisateurs ont reconnu que le secteur national, public ou privé, reste timide en termes de fabrication et donc d'exposition mais l'on a pu dénicher quelques-uns qui se disent capables, pour avoir exercé dans divers groupes internationaux comme Siemens, Toshiba …de lancer des prototypes. Certains en sont à leur premier modèle commercial, comme le fabricant de fauteuils dentaires privé Quetin.Dz de Douéra (Alger). D'autres à la vente de près d'une centaine sur le marché, à l'image de la Sarl Genin Medical de Tizi Ouzou spécialisée dans le matériel industriel de combustion et qui a fabriqué des incinérateurs uniques sur le marché puisqu'ils sont «sans fumée et sans odeur», nous précise son gérant. Pour ce qui est du premier produit, c'est un prototype qui a été mis au point lors de la Foire des innovations de 1987 qui a eu lieu à Alger, Riadh El Feth. Selon le directeur technique de l'entreprise, c'est un produit qui «est à 70% d'intégration nationale». Il répond aux normes et a «plus d'atouts que les fauteuils actuellement sur le marché», explique-t-il. Des contacts sont menés avec la société publique Enava spécialisée dans la fabrication du verre pour la fourniture d'un autre composant, le déflecteur, ce qui risque de «monter l'intégration nationale à plus de 90%», affirme le représentant de Quetin.DZ De plus, le fauteuil est plus avantageux en termes de maintenance puisque le fabricant n'a pas voulu l'équiper d'une «carte mère qui coûte très cher», dit-il. Plusieurs modèles mais fabriqués à l'étranger sont exposés par des importateurs. La société Quentin propose dix ans de maintenance gratuite ! Le problème c'est que les Algériens ont de «la réticence vis-à-vis de tout ce qui est produit localement» alors que «nous leur assurons qu'il n'y a rien de comparable», ajoute notre interlocuteur qui connaît, dit-il, le produit des principaux concurrents pour avoir été leur technicien. Quant à l'autre exposant, c'est un producteur d'incinérateurs pour les déchets hospitaliers mais avec cette particularité d'être «sans odeur ni fumée», c'est-à-dire respectueux des normes sanitaires et environnementales. Le produit est connu des principaux utilisateurs depuis 2005 et «plusieurs modèles ont été acquis par les hôpitaux et les cliniques privées à travers le pays». Ce dernier est lui aussi, à part les brûleurs, de conception totalement algérienne. Les deux producteurs sont capables d'affronter la concurrence, «pour peu qu'ils soient soutenus par l'Etat», disent-ils, non sans évoquer «la possibilité d'exportation dans plusieurs pays arabes et d'Afrique». Signalons que 67 sociétés participent à ce salon qui se déroule du 5 au 9 avril et verra l'organisation de plusieurs séminaires et journées d'études sur le risque infectieux en milieu sanitaire, les normes Iso et la maintenance des équipements.
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Posté Le : 05/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : K. Daghefli.
Source : www.horizons.com