Algérie

Salon du livre d'Alger Ni souk de gros ni boutiques de CD



Avec 82.000 titres, un peu plus que la dernière édition et avec le double de l'espace par rapport à l'année précédente, la 12ème édition du Salon international du livre d'Alger (Sila) qui se tiendra du 31 octobre au 9 novembre avec la participation de 559 éditeurs, a misé sur la qualité de l'exposant et du livre.  Le Salon international du livre dans sa 12ème édition, « sera différent des précédentes éditions » a indiqué Ahmed Boucenna, P-DG de l'Entreprise nationale d'édition et de publicité (ANEP) et président de la commission d'organisation du salon, lors d'une conférence de presse animée, hier, à la Safex d'Alger. Avant d'aborder le détail, le directeur de l'Anep a souligné que tout a été prévu pour que cet événement se déroule dans de bonnes conditions. Les livres, a-t-il indiqué, sont arrivés à temps et il n'y a pas eu de retard dans leur acheminement contrairement au dernier salon où l'on pouvait remarquer l'existence de stands vides, justement faute de livres. Le directeur de l'Anep s'est ensuite penché sur l'épineuse question de livres « interdits à la vente » en raison de leur contenu « subversif » et fera savoir qu'il n'existe pas encore de liste nominative de livres qui ne seront pas exposés, mais la commission de lecture interministérielle chargée de ce travail, tranchera sur la question avant l'ouverture du SILA. Il précisera qu'il n'y a pas eu de « préalable » d'interdit mais simplement des « réserves » qui ont été émises sur certains titres.  En présence des représentants des libraires et des éditeurs, le conférencier est revenu ensuite sur le partage des pavillons par les exposants. Un partage qui se faisait sur la base de la langue des écrits exposés, ce qui entraînait par conséquent, le regroupement des Européens dans un seul pavillon, les éditeurs algériens dans un autre, et les autres pays arabes dans un troisième espace. Cette année, la nouvelle organisation veut que les exposants, par souci d'équité, se côtoient et soient répartis dans les mêmes pavillons en fonction du critère de l'importance de la maison d'édition. « Nous voulons donner un caractère professionnel à l'événement » a soutenu le conférencier. La qualité du livre a été au centre du débat. « Les titres exposés doivent être récents et ne doivent pas dépasser 5 années depuis leur édition », est-il précisé. Quant aux petites boutiques, vendeurs de CD..., elle ne feront pas partie du nouveau décor. « Cette année, nous voulons organiser un véritable salon du livre », dira le conférencier. Et de promettre que le salon ne sera pas un souk pour la vente de gros. Il est précisé que les exposants ne peuvent stocker dans leurs stands plus de 50 exemplaires de chaque titre. De ce fait, dira-t-il, l'on se demande même si cela « suffirait pour satisfaire à la demande du public ».  Les enfants et les jeunes, auront eux aussi leurs espaces d'activité puisque 15 % de la superficie du salon leur est réservée.  Les quelque 400 maisons d'édition étrangères, représentant 27 pays, qui ont confirmé leur présence, auront la part du lion des stands de la SAFEX. Les pays les plus représentés seront la France, l'Egypte, la Syrie et le Liban, lequel sera l'invité d'honneur du salon qui aura pour thème «libertés et imaginaire dans la culture arabe».


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