Le rideau est tombé, hier, sur le quatrième Salon de l'optique qui s'est tenu du 27 au 30 octobre à Riadh-El-Feth (Alger).
Beaucoup a été dit sur cette profession, que nombreux sont ceux qui ignorent comment se développe-t-elle. Pis encore, situer la place et le rôle que joue l'opticien dans la vie d'un consommateur. Regrettable constat, la profession continue d'avancer sans qu'il y ait une ligne rouge à ne pas franchir. Pourtant, lors de cette édition placée sous le haut patronage du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, pas un seul opticien ne s'est douté de l'absence du ministre, d'un de ses collaborateurs, une présence qui aurait permis, soulignent-ils, de noter avec satisfaction que l'institution est à l'écoute et que c'est à nous de développer une relation transparente au grand bonheur des gens de la profession. Ils avaient, lors d'une réunion qui a pour objet la relance de leur association mise en veilleuse depuis 1994, évoqué la question de la formation, du marché parallèle, l'urgence de reprendre attache avec les ministères de la Santé, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de la Formation professionnelle, et ce, dans le souci de donner une vie et une force à cette profession qui est loin d'égaler ce qui se fait dans le reste du Maghreb et en Europe. Le Salon a été une occasion pour Chaâbane Ghaouti de communiquer en direction de ses collègues et de les sensibiliser sur la délicate mission qu'ils ont aujourd'hui.«Il faut savoir que nous enregistrons 15 millions de sujets à traiter ; et sur ces 15 millions, 6 millions sont porteurs de correction.» De plus, note le directeur de l'Institut d'optique ophtalmique El Faraby d'Oran, «on compte 1 200 ou peut-être un plus de boutiques d'optique médicale en Algérie. Ces boutiques n'arrivent pas à couvrir les besoins de la population. La question est posée au regard de notre population estimée à 37 millions d'habitants, un rapport de un opticien pour 37 000 habitants, alors que la norme de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est de l'ordre de 1 pour 7 000 habitants. C'est dire que nous avons un déficit important». Dans son intervention, il parlera d'hécatombe. «Savez-vous que les 4 établissements de formation paramédicale sont fermés par le décret 11-121 du 20 mars 2011 publié au Journal officiel du 7 avril dernier. On n'inscrit plus d'étudiants. Ce décret précise que tous les métiers paramédicaux basculent du ministère de la Santé à celui de l'Enseignement supérieur. Et au ministère de l'Enseignement supérieur, ils disent qu'il faut trois années pour s'y préparer. Ce qui veut dire qu'il n'y aura plus de formation durant trois années», note le Dr Chaâbane Ghaouti. Mais pour les organisateurs, cette quatrième édition est un moment fort pour la profession pour un échange d'idées, d'expériences et débattre du marché parallèle qui s'impose avec force sur le terrain, menaçant ainsi le consommateur. Le 5e Salon qui verra la participation des Maghrébins et d'européens.
Posté Le : 31/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : O M
Source : www.lesoirdalgerie.com