Bilal, le chanteur algérien de raï, semble entamer une seconde carrière au Maroc Et pour cause ! C'est une véritable «bilalmania» qui a déferlé sur Rabat. C'est l'idole des jeunes. Lundi soir, il a donné un concert devant?125 000 spectateurs. En véritable star, l'enfant terrible du raï a été accueilli par un public en délire.Bien qu'il n'y en ait eu que pour Stromae, qui se produisait à l'OLM Souissi, ? une rude concurrence ? Bilal a réussi à drainer 125 000 personnes au quartier Nahda de Rabat, à l'occasion du Festival Mawazine-Musiques du monde, se déroulant du 30 mai au 7 juin 2014. Le concert de Bilal a prouvé que la musique raï connaît une seconde jeunesse au Maroc. Un revival ! Et c'est un vent de folie qui a soufflé et sifflé sur la scène orientale de Nahda, où se relayeront Wael Jassar, Nancy Ajram, Mohamed Abdou, Kadhem Essaher, Latifa Raâfat?C'est un public en délire qui a accueilli Bilal.Une foule «sentimentale», immanquablement juvénile venant de tous les quartiers de Rabat, surtout de Salé (Sla en arabe), de Casablanca et d'autres villes. On est venu communier avec Bilal dans une ambiance frénétique. Une marée humaine ondoyante, criant, sifflant, dansant et planant sur le style caractéristique du Dahmane El Harrachi façon raï. Car tous ses textes sont plutôt utiles et pas du tout futiles. Ce ne sont guère des bluettes. Mais tirant leur substance et leur essence des choses de la vie sous forme d'aphorismes, sentences, vérités générales et avec un certain regard railleur brocardant les «fléaux sociaux», les injustices, l'arrivisme, le népotisme, la cupidité? Et ce, sans côté moralisateur, ni donneur de leçons.«Bilalmania»Aussi, Bilal transportera son bon public en or massif avec une tracklist mêlant d'anciennes et nouvelles chansons, telles que Mahboul liaânadna, Habsine, Chriki, Gaânabghou Draham, Chawala Hada, Wailé Ala lyam, Ayaza kalam, Khaliha Amigon, Basta ou encore Dardja Dardja. Le secret de cette alchimie entre Bilal et ces jeunes ' C'est qu'ils se retrouvent dans ses textes. Et lui, il les comprend bien.«Je me sens mieux dans l'écriture de textes de mes chansons. Pour ceux qui disent que je suis seulement un chanteur de la classe populaire, je réponds : ??je ne peux pas dire à 200 000 personnes qu'ils ne sont pas des intellectuels et qu'ils sont issus de la classe populaire. Sinon, ils vont se déchaîner et faire un malheur?''», précisera Bilal avec ironie, lors de la conférence de presse qu'il a donnée lundi après-midi.
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Posté Le : 04/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K Smail
Source : www.elwatan.com