Algérie - Costumes traditionnels

SALIMA MIRI, ARTISTE ARTISANE La promotion de l’habit traditionnel à travers la poupée



SALIMA MIRI, ARTISTE ARTISANE  La promotion de l’habit traditionnel à travers la poupée
Symbole de l’élégance, de l’esthétique et si fragile, la poupée demeure l’amusette qu’affectionne le plus l’enfant. Il évolue ainsi au contact de la poupée avec laquelle le chérubin refait les choses ordinaires de la vie. Et à peine plus haut que trois pommes, l’enfant y innove dans le jeu et donne ainsi libre cours à son imaginaire, dans lequel il puise des scénarios où la poupée incarne le rôle qu’il lui fait jouer. Peu à peu, l’enfant mime avec minutie ce qu’il voit faire au sein de sa famille, en peignant par exemple les cheveux de sa partenaire de jeu, comme le lui fait sa maman à son réveil. Câliné, l’enfant partage avec la poupée l’affection que lui vouent ses parents en la bordant au lit, à lui donner le biberon et même à la houspiller au moindre écart. C’est la première épreuve initiatique où l’enfant copie l’élan affectueux d’une maman et d’un papa. D’où l’expression “Jouer à la poupée” qui va comme une blouza tlemcénienne à l’artiste artisane Salima Miri du fait qu’elle habille ces “belles demoiselles” de tenues du terroir. “J’exhibe notre patrimoine vestimentaire afin de combler un déficit qu’il y a en matière de jeu de la poupée et de répondre également à une demande de touristes étrangers qui se plaignent de la rareté de poupées vêtues de nos tenues du terroir. Alors, plutôt qu’elle soit habillée de sa robe de princesse, je préfère l’habiller de ce que nous avons de beau”, a déclaré notre interlocutrice que nous avons rencontrée au Musée national des arts et traditions populaires qu’abrite Dar Khedaoudj El-Âamia à la Basse Casbah. Toutes fastueusement vêtues, on y trouve, comme à la parade des miss, la femme kabyle si gracieuse dans sa robe aux couleurs étincelantes et brodées de lahwaci (dentelle). Si ravissante, la Kabyle défile à côté de l’Algéroise auréolée de sa m’harma leftoul, son seroual medouar et sa veste caracou. Autre curiosité, le haïk m’rama s’est réapproprié sa place qu’il n’aurait jamais dû perdre et s’ajoute à la bouâaouina de l’Oranaise.
À ce propos, la mlaya de l’Est algérien est réapparue chez la Constantinoise vêtue de sa djeba fergani. Autant de couleurs que reflète l’Aurésienne qui est tout autant chatoyant que la Targuie. Bien entendu, le costume masculin n’est pas en reste, puisqu’il figure aussi dans la collection de Salima Miri qui fait plaisir à voir. Seul couac, l’artisane Salima Miri n’a que les halls d’hôtels et le mois du patrimoine où elle expose ses “demoiselles”, mais pour le reste du temps, l’artiste n’a pas de vitrine où peuvent parader ces “mignonnettes”.


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