Algérie

Sale temps pour des directions de wilaya



Sale temps pour des directions de wilaya
Si tout le monde est comptable devant ses responsables hiérarchiques et devant une population locale devenue des plus incrédules, il est utile de rappeler que certains membres de l'exécutif, dont le rendement est avéré des plus maigres, le sont également.Le récent départ du directeur des services agricoles (DSA), A. Mansouri, a été différemment interprété par ses proches comme par ses détracteurs.Même si ces derniers sont loin de frôler la sainteté, des réjouissances malsaines ont été affichées par ceux-là mêmes qui sont à l'origine de la mise sous perfusion du secteur. «Il s'agit d'un départ à la retraite, sans plus», a indiqué un chef de service. D'autres ont préféré recourir à des tirs croisés sur des ambulances. Des mois auparavant, le directeur de la santé et de la population, Khaled Benkhelifa, a été «invité» à quitter le poste par son ministère.Le poste vacant n'a pas encore été comblé, et c'est la population locale qui en pâtit. «Le caractère passionnel de la décision ne peut être occulté par les diseurs de bonnes paroles s'agissant d'une supposée purge au sein du secteur de la santé», a déclaré à El Watan un médecin de l'hôpital régional de Souk Ahras. Il a tenu à préciser qu'il défend le principe et non la personne. La direction des ressources en eau, maintes fois ébranlée par une série d'intrigues et de coups fourrés, s'en est sortie haut la main.«Des carences et des manquements, nous en avons tous, sauf que les complots ourdis dans la pénombre sont l'?uvre des groupes d'intérêts connus de tous et de leurs relais au sein même de ladite direction ; les deux font dans l'informel et parlent à satiété de probité et de correction», a constaté un cadre du secteur.La direction de l'environnement, qui tente bon gré mal gré de révolutionner les mentalités pour mieux faire, a donné une raison d'être aux associations, d'habitude sans programme ni ambition.Ces mêmes entités frappées de torpeur sortent graduellement de l'immobilisme chronique dont ils sont atteints, mais charrient avec eux des petits groupes de mécontents, qui voient le glas sonner pour les dividendes. Des directions qui se terrent dans la proximité des cartels locaux et, on en compte au moins cinq à Souk Ahras. Entre celles dont les victimes déversent chaque semaine des dizaines de doléances via le numéro vert de la wilaya, celles qui charrient des scandales financiers et celles encore qui naviguent à vue, l'équation s'avère des plus difficiles. Les uns sont sanctionnés pour défaut d'allégeance et de soumission et d'autres sont blanchis pour somnolence prolongée.


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