Algérie

Salamandre (Mostaganem) : La mosquée s'avère exiguë



La coquette bourgade côtière de Salamandre commence à étouffer sous la poussée de l'urbanisme envahissant. Déjà durant la saison estivale, ses étroites ruelles auront eu de la peine à canaliser le flot hirsute des vacanciers qui déambulent sans but précis en direction de la mer, dont une partie, probablement la plus aguichante, aura été totalement mise sous séquestre par l'éternel chantier de construction du port de pêche. La population s'est multipliée par 1 000, voire plus durant les mois de l'été, qui ne trouve ni commodité, ni convivialité ; les deux qualificatifs qui résumaient pendant longtemps l'ambiance à l'intérieur du village originel. Mais depuis l'arrivée du ramadhan, c'est le flot grandissant de fidèles se pressant à l'intérieur de la minuscule mosquée ' en fait la vieille église de l'époque coloniale dont le clocher aura été remplacé par un minaret de fortune-, qui pose réellement problème.Alors que durant l'été, ce problème d'exiguïté ne se posait pas du fait du relâchement naturel des fidèles, il en sera autrement depuis le début du Ramadhan. Avec son net regain de ferveur religieuse, il était attendu une affluence de pratiquants vers ce minuscule lieu de culte. Si bien que lors des prières surérogatoires (Tarawih) ou prières additionnelles -instituées sous le règne du calife Omar Ibn El Khattab-, les fidèles sont obligés de déborder sur l'unique rue qui traverse le village de part en part. Ainsi, durant une bonne partie de la soirée, la circulation s'en trouve totalement coupée. Dire que personne n'aura encore songé à doter la cité devenue métastasique de la moindre structure d'accompagnement. A fortiori d'une véritable mosquée où les fidèles même occasionnels peuvent accomplir sans contrainte -pour eux et pour les usagers-, leur devoir religieux. Dans la foulée, vu l'ampleur prise par les constructions et l'envolée démographique, ne serait-il pas opportun de songer sérieusement à créer une mairie avec toutes ses attributions '


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