Algérie

Salam Kawakibi. Politologue syrien : «Pour les Syriens, l'actuel pouvoir est fini» L'événement : les autres articles



Salam Kawakibi. Politologue syrien : «Pour les Syriens, l'actuel pouvoir est fini»                                    L'événement : les autres articles
Salam Kawakibi est politologue. Il est chercheur et coordinateur de projets à l'Arab Reform Initiative (ARI). Il est également chercheur à la faculté des sciences sociales et politiques à l'université d'Amsterdam (Pays-Bas). Il est auteur de plusieurs ouvrages dont le dernier en date est Syrie : entre contestation civile et politique Etat des résistances dans le Sud (2010, monde arabe, Centre tricontinental, Bruxelles). Il a également effectué des travaux sur les relations entre la Syrie et l'Union européenne.
-Pourquoi le comportement de la communauté internationale envers la Syrie est-il différent de celui de la Libye, malgré le fait que le régime réprime dans le sang des manifestations populaires pacifiques depuis sept mois '
Le dossier syrien est compliqué et complexe. L'hésitation internationale est liée au contexte régional, aux pays limitrophes, l'Irak, l'Iran, la Turquie, Israël, le Liban' Il y a plusieurs dossiers qui se croisent et qui compliquent la prise de décision de la communauté internationale qui est déjà critiquée pour son comportement en Libye. Il y a un autre facteur qui, pour moi, est plus important, l'intervention militaire étrangère est complètement refusée par les forces de l'opposition syrienne.
-Pas toute l'opposition'
Il y a une minorité. La majorité appelle à une intervention des organisations humanitaires en envoyant des observateurs en Syrie. Il n'y pas une force de l'opposition, traditionnelle ou nouvelle, qui appelle à une intervention militaire extérieure.
-Des manifestations ont été organisées dans les villes syriennes un vendredi appelant à «la protection» internationale, «el himaya al doualia»'
C'est-à-dire, imposer l'envoi des observateurs et des médias. Les événements se passent en catimini en Syrie. On ne sait pas exactement comment évolue la situation.Ce que nous recevons à travers les médias représente à peine le quart de ce qui se passe réellement sur le terrain. Les manifestants voulaient interpeller la communauté internationale, notamment la Russie qui bloque toute résolution onusienne condamnant la Syrie.Il y a également la Chine.


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