Le ministre de l'Education nationale, Abou Bakr
Benbouzid, était hier l'hôte de la wilaya de Blida où
il a procédé à l'inauguration d'un CEM à Mouzaïa, d'une
école primaire à Ouled Yaïche
et d'un lycée à Soumaâ.
Questionné sur le cas des enseignants contractuels, le ministre a affirmé
que 27 000 sur les 29 000 à travers le territoire national ont été intégrés et
que les 2000 restants n'ont pu l'être car n'étant pas titulaires de licence
dans les matières qu'ils sont appelés à enseigner, ce qui rend leur recrutement
inadéquat car : «Pensez-vous qu'un ingénieur en chimie ou en une autre matière
puisse enseigner l'anglais ou les mathématiques ?», s'est-il interrogé. D'ailleurs,
il rappela que dans tous les pays du monde il y a des contractuels qui sont
utilisés pour combler les places momentanément vides à cause de maladies de
longue durée ou de maternité.
Ce qui posera un problème de prise en charge des élèves c'est s'il n'y a
plus de contractuels. En réponse à ce qui est du poids du cartable jugé
excessif, le ministre affirme que «c'est un mal des pays développés car, au
début des années 80, les cartables étaient légers car il n'y avait pas assez de
livres ni de cahiers alors que maintenant tous les élèves ont leurs propres
livres, dans toutes les matières, et c'est ce qui rend leurs cartables assez
lourds». Il fait le parallèle aussi avec les pays pauvres où les élèves ont des
cartables rachitiques – donc légers – car ils n'ont rien à mettre dedans. Il
affirme en outre que l'Algérie a réussi la généralisation de l'enseignement à
travers tout le territoire national et «maintenant nous aspirons à la qualité
en recherchant les détails pour consolider nos acquis». Passant au problème des
Å“uvres sociales, M. Benbouzid rappelle que son
département avait donné, en mars dernier, un mois aux différents syndicats pour
se mettre d'accord sur la manière de gérer les quelque 20 milliards de centimes
qui sont actuellement gelés, «mais, à ce jour, ils n'ont proposé aucune
solution pour la gestion de ce pactole, ce qui a fait que nous les avons
informés que chaque établissement recevra sa part de cette allocation et que
ceux qui seront appelés à la gérer seront désignés par des élections que nous
comptons organiser au début du mois d'octobre prochain», a-t-il précisé. Pour
les salaires des enseignants, le ministre affirme qu'ils seront alignés sur
tous les autres secteurs, sans donner de précisions, mais en rappelant tout de
même que le gouvernement a donné son accord pour l'ouverture du dossier du
statut particulier de l'enseignant qui sera débattu afin de rattraper les
lacunes et de corriger ce qui doit l'être.
Enfin, et pour ce qui est des logements pour les enseignants au Sud, nous
apprenons qu'un programme de 6 200 logements a déjà été lancé et qu'une partie
a déjà été réceptionnée. Le ministre lance d'ailleurs un appel à «tous nos
compatriotes qui sont titulaires d'une licence de math, anglais, français ou
philosophie de déposer leurs dossiers pour le Sud où ils bénéficieront d'un
poste budgétaire, d'un logement et de primes du Sud».
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Posté Le : 14/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Tahar Mansour
Source : www.lequotidien-oran.com