Algérie

Salaires des cadres



Salaires des cadres
Il y a une grande disparité des salaires des cadres au sein du secteur public, administratif et économique. Les cadres qui sont les plus à plaindre sont ceux qui émargent aux budgets des collectivités locales (APC, APW) ou dans certaines directions de l'exécutif de wilaya.Si les cadres supérieurs sont relativement mieux rémunérés, toutes branches d'activité confondues et de secteurs (public et privé), par rapport aux autres salariés à Témouchent, les émoluments des cadres intermédiaires et d'exécution obéissent à une logique qui n'en est pas. D'emblée d'aucuns des cadres de maîtrise et d'exécution qui se plaignent du niveau de leurs appointements, s'étonnent de ce qui les justifie en comparaison de ceux de leurs homologues du secteur de la sécurité sociale (CNAS, CNR, CNAC, CASNOS, CACOBATH).Ainsi, à titre d'exemple, un médecin à la CNAS en début de carrière touche environ 100 000 DA alors que son confrère dans le secteur de la santé publique perçoit autour de 70 000DA : «Cette disparité des salaires est injuste». Cette réaction qui omet les privilèges des cadres du secteur des banques et assurances, est la plus extrême entendue chez un interlocuteur pour dénoncer une «flagrante injustice».Du côté de l'UW-UGTA, on explique ces écarts par l'existence de conventions de branches plus avantageuses en certains secteurs alors qu'en d'autres elles n'ont même pas été conclues. Ainsi, l'on relève nombre de disparités au sein du secteur public, administratif et économique, l'administration étant par ailleurs le plus important employeur à travers la wilaya.Pour ce qui est du privé, la situation est plus compliquée puisque, pour ce qui est des cadres, les salaires réellement versés ne sont pas ceux qui figurent sur la fiche de paie. Ils sont minorés de façon à ce que l'employeur ait à verser un minimum au titre des charges fiscales et parafiscales. Pour ce qui est des cadres moyens de la fonction publique, ceux qui sont les plus à plaindre sont ceux qui émargent aux budgets des collectivités locales (APC, APW) ou de certaines directions de l'exécutif de wilaya.Les plus avantagés des fonctionnaires sont ceux du secteur de l'éducation pour avoir été les plus combatifs sur la question des salaires. Cependant, curieusement si on pense aussitôt à l'enseignement, on oublie souvent de citer les cadres du secteur des finances publiques, comme des banques et des assurances pour n'être pas parmi les désavantagés.Mais de toutes les situations observées à travers la wilaya, le cas le plus caricatural a été dénoncé par les salariés d'Algerian Operation & Maintenance Compagny (AO & MC), une entreprise sous-traitante pour le compte de Sharikat Kahraba Terga (SKT), cette dernière étant une société mixte Sonatrach-Sonelgaz propriétaire de la centrale.AO & MC en assure l'exploitation et la maintenance. Ses employés, qui avaient engagé en vain l'été dernier une grève cyclique à propos des salaires, avaient revendiqué «une grille des salaires équitable, sans discrimination et plus favorable aux travailleurs en préservant le salaire de base actuel conformément à la loi 90-11». Ils avaient également réclamé le versement de différentes primes à discuter dans le cadre de négociations collectives.Rencontré, le secrétaire de la section syndicale déplore que pour un même poste de travail et une tâche identique, les salaires de base sont fixés de façon arbitraire, selon le bon vouloir de l'employeur : «Nous sommes soumis à une grille des salaires sauvage tant au sein de SKT qu'en l'autre centrale de Koudiet Eddraouch (SKD, W Taref) gérée par le même employeur!» Pourquoi ' «Une manière qui a, entre autres, réussi jusqu'à l'heure à faire avorter toute solidarité agissante entre les salariés!».Et notre interlocuteur d'exhiber un tableau synoptique relevant les salaires de base par poste. Ainsi, l'on découvre que pour ce qui est des postes subalternes, celui d'agent d'administration, les salaires fluctuent entre 40 000 et 70 000DA, ceux des techniciens en électricité vont de 60 000 à 197 000DA alors que pour les techniciens en mécanique, ils se situent entre 32 900 et 66 000DA.Le cas le plus flagrant réside dans le fait que trois techniciens hygiène et sécurité (HSE) gagnent respectivement 58 000DA, 88 500DA et 125 000DA alors que l'ingénieur HSE touche 127 500DA : «Pour ce qui est du salaire net, pourquoi le directeur HSE à Terga gagne 230 000DA et celui de SKD 350 000DA '» s'insurge le SG de la section syndicale.




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