Algérie

Salaires dans le Sud Une disparité injustifiée



Préoccupation - La question de la disparité des salaires dans le Sud doit être solutionnée prochainement pour assurer une concurrence loyale des entreprises et une justice sociale, a affirmé, hier, Tayeb Louh.
«Les salaires des travailleurs qui activent dans les sociétés pétrolières mères sont nettement supérieurs à ceux des travailleurs payés par des entreprises sous-traitantes», a regretté le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, précisant, toutefois, que le gouvernement, à sa tête M. Sellal, a pris de nouvelles mesures pour mettre fin à cette injustice.
«Des instructions ont été données aux walis pour mettre en application ces mesures permettant de mettre un terme aux disparités salariales qui sévissent entre les entreprises pétrolières mères et les entreprises de sous-traitance qui activent dans le Sud», a expliqué, M. Louh lors d'une conférence de presse, organisée, à l'hôtel El-Aurassi, à la veille de l'ouverture de la 40e session du Congrès arabe du travail qui s'ouvrira aujourd'hui à Alger.
L'expérience algérienne dans le domaine de l'emploi et la lutte contre le travail informel sont deux thèmes abordés par le ministre qui a souligné l'importance de la croissance économique et les investissements comme fondement de la politique du travail et de la création de richesses génératrices d'emploi. Le ministre revient aux années 90 durant la période de la tragédie nationale, où l'Algérie avait enregistré plusieurs vagues de licenciements pour des raisons économiques et sécuritaires. Il a rappelé, dans ce sens, que 400 000 travailleurs ont été limogés durant cette période pour des raisons économiques et de fermeture des entreprises.
Il a fallu attendre 1999, avec la mise en place de la réconciliation nationale ainsi que la relance économique pour voir l'émergence d'une nouvelle politique de l'emploi et de protection sociale en Algérie. «De 1999 à nos jours, il y a eu peu de travailleurs licenciés pour des raisons économiques», a-t-il noté. Revenant à l'ordre du jour, le ministre a affirmé que le but de ce Congrès arabe qui débute aujourd'hui est de mettre au clair les raisons réelles qui engendrent le chômage et encouragent le travail informel».
Pour lui, les investissements productifs constituent le seul moyen pour lutter contre ce fléau qui sévit dans le monde arabe. Pour sa part, le directeur général de l'Organisation arabe du travail (OAT), Ahmed Mohamed Lokmane, a souligné que cette session a pour objectif de «procéder à des échanges d'avis et d'expériences entre pays arabes en matière d'emploi dans le cadre des nouveaux changements économiques et sociaux et le déséquilibre de la croissance économique».
«Les pays arabes doivent s'inspirer de l'expérience algérienne en termes de lutte contre le chômage ainsi que l'adaptation du marché du travail avec la formation professionnelle», ajoute M. Lokmane. «C'est la première fois de l'histoire du Congrès arabe du travail qu'un rapport sur le travail informel qui sévit dans le monde arabe, sera établi à la fin des travaux de cette session d'Alger», a-t-il ajouté.


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