Algérie

Salah Goudjil, président du Conseil de la Nation «Préservez l’Algérie!»



Publié le 04.07.2024 dans le Quotidien l’Expression

À l’occasion du soixante-deuxième anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale et de l’Indépendance, ainsi que de la fête de la Jeunesse… le Moudjahid Salah Goudjil, président du Conseil de la nation…entre l’horreur d’hier, l’ouverture d’aujourd’hui et la lueur de demain... Renouveler l’engagement à la nouvelle Algérie pour le parachèvement de l’indépendance politique par une véritable indépendance économique.

Soixante-deux années se sont écoulées depuis l'indépendance de l'Algérie, du recouvrement de sa gloire et de l'indépendance de son peuple après 132 années d'un colonialisme de peuplement brutal, qui a porté atteinte à la dignité de l'homme, spolié la terre, l'histoire, la richesse et l'identité de ce peuple et de ce pays.
Comme tous les envahisseurs occupant tous les lieux et époques, les colonisateurs ont cherché perfidement et cruellement à anéantir le peuple algérien fier et à le substituer par un peuple étranger européen, dans le but d'éliminer la nation algérienne ancestrale et d'extirper ses racines vivantes, qui insufflent depuis des siècles courage, fierté et grandeur dans le coeur de l'humanité.
Soixante-deux ans se sont écoulés depuis l'un des plus grands triomphes que l'histoire contemporaine ait jamais consacré à l'encre indélébile, gravant son souvenir profondément dans la mémoire humaine universelle. Ce triomphe est devenu une lueur dont les peuples colonisés ont suivi la voie pour reconquérir leur légitime droit à la liberté, à la souveraineté et à l'autodétermination, et une nouvelle inspiration pour les idéologies anticoloniales dans le monde, confirmant que la détermination peut dompter le temps et que la force de la légitimité ramènera inévitablement et toujours le cours de l'Histoire sur la bonne voie, même après cent ans d'errance.
Je m'évertue à chaque commémoration d'une Journée nationale, à rappeler les exploits, les actes héroïques et humanitaires poignants que j'ai vécus de près aux côtés de mes frères martyrs et compagnons d'armes, les moudjahidine, pendant la glorieuse révolution de libération, et lors des étapes du Mouvement national qui l'ont précédée, en particulier les massacres du 8 mai 1945... Ce passé honorable et glorieux et non moins douloureux, m'incite à clamer ma fierté du présent, qui confirme par ses grandes réalisations depuis 1962 dans la République algérienne libre et indépendante, que le sang des martyrs et les sacrifices des moudjahidine n'ont pas été vains. Les réalisations accomplies par l'Algérie grâce aux efforts de ses fils après avoir recouvré sa souveraineté, émergeant des profondeurs du purgatoire tel un phénix renaissant de ses cendres, n'ont rien à envier à la grandeur du miracle de sa révolution et à sa victoire au détriment du plus puissant des empires coloniaux de l'époque...
L'Algérie indépendante a relevé les défis des premières années de son indépendance avec toutes ses complexités, dans un contexte de totale absence de moyens, d'expérience et de ressources. Elle a réussi ses paris et relevé ses défis grâce à l'unité de son peuple, et a maintenu l'intégrité de son territoire après son indépendance grâce au courage de son Armée nationale populaire, digne et méritante héritière de l'Armée de Libération nationale.
L'Algérie indépendante a établi ses institutions et exercé sa souveraineté sur ses richesses, renforçant sa diplomatie pour soutenir sans condition les causes de libération dans le monde entier. Elle a permis à son peuple de jouir de ses droits fondamentaux en matière de santé, de logement et d'éducation, surmontant grâce à des efforts titanesques de dangereux résidus, de séquelles socio-économiques, et d'immenses défis économiques et sociaux, empreints de complots et de conspirations ourdis contre l'État des jeunes Révolutionnaires.
L'Algérie indépendante a pansé ses plaies et blessures avec dignité, patience et en évaluant judicieusement les priorités d'une période critique où elle a fait face aux défis d'un pays laissé en ruines par le colonialisme. Elle a initié la mise en place d'institutions - toujours la première étape cruciale lorsque l'État est au bord de l'effondrement -, commençant par le pouvoir législatif représenté par l'Assemblée nationale constituante, élue par référendum en septembre 1962, consacrant la souveraineté populaire et les principes de la démocratie participative. Ensuite, elle a mis en place un nouvel ordre administratif pour gérer l'État, couronné par la Constitution et la Charte de 1976, précédée par le code et la charte de la commune de 1967 et le code et la charte de la wilaya deux années plus tard, à savoir en 1969.
L'État algérien a également adopté le principe de la démocratie de l'éducation, en la rendant gratuite, conformément à son caractère social énoncé dans la proclamation du 1er novembre 1954. Malgré la grave pénurie de ressources pédagogiques, des milliers d'enfants ont rejoint les bancs de l'école en septembre 1962 à l'époque. Aujourd'hui, ils sont près de 11 millions d'élèves fréquentant les écoles des différents paliers de l'enseignement. Par ailleurs, l'Algérie a imposé sa souveraineté à l'ensemble de son système bancaire pour financer son développement, par la nationalisation des banques étrangères en 1966, ainsi que de ses ressources souterraines minières pour mettre fin à toutes les formes d'exploitation et de subordination. Elle s'est engagée dans la dynamisation de son économie au profit des Algériens eux-mêmes, nationalisant les hydrocarbures le 24 Février 1971 figurant désormais parmi les acteurs clés du marché pétrolier mondial. À présent, elle s'efforce de dépasser cette phase vers des choix plus larges et des perspectives plus vastes dans le cadre de l'économie du savoir et des nouvelles alternatives économiques.
Dans sa soixante-deuxième année après l'indépendance, l'Algérie relève de nouveaux défis nationaux, régionaux et internationaux dans des conditions mondiales exceptionnelles, puisant du serment de Novembre 1954 une nouvelle approche fondée sur 54 engagements novembristes, établissant les fondations de la nouvelle République, dont les jalons sont mis en place par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, selon des principes constitutionnels solides et une véritable pratique démocratique qui reflète la volonté libre du peuple algérien.
Cette volonté populaire qui constitue de manière pérenne la source du changement, du renouveau, de la réforme et de l'édification, commençant par la guerre de libération victorieuse où cette volonté a préservé l'Algérie, en passant par le Hirak populaire béni qui lui a évité «la dissolution», jusqu'au référendum sur la Constitution du 1er novembre 2020 qui a sorti le pays du chaos et de la domination de la corruption. Il a réorienté le pays vers la bonne voie, à savoir celle de l'édification d'un État de droit, des institutions, des libertés et de la justice sociale, conformément à une voie s'appuyant dans ce sens sur la proclamation éternelle du 1er novembre.
Ainsi, il est nécessaire de s'inspirer du passé et de l'histoire séculaire et glorieuse de l'Algérie, ainsi que tout ce que représente la révolution du 1er Novembre 1954, afin de tirer les leçons et enseignements de l'exemple des militantes et des militants du Mouvement national depuis l'époque de la résistance jusqu'à l'ère de la Révolution de 1954 qui, ont adopté les valeurs fondamentales telles que l'unité, le sacrifice, la solidarité et l'altruisme, se départissant de toutes les considérations personnelles matérielles et les appartenances partisanes pour recouvrer l'indépendance politique de l'Algérie... Cette matrice de valeurs a constitué le socle de base et la pierre angulaire qui a permis la réalisation de l'indépendance politique de l'Algérie, de ce fait nous avons tous, particulièrement la génération de l'indépendance, besoin de nous inspirer de ces valeurs, voire même il est nécessaire de les incarner, tout en nous enrichissant du savoir, de la connaissance et des technologies modernes, pour persévérer sur la voie du parachèvement de l'Indépendance nationale par une véritable indépendance économique et pour promouvoir la nouvelle Algérie au profit des générations présentes et futures.
Après soixante-deux ans d'indépendance, ces valeurs; cette volonté populaire libre ainsi que la flamme existentielle dans l'âme révolutionnaire des Algériens, demeurent la pierre angulaire de toutes les étapes historiques vécues par l'Algérie et qu'elle vit de nos jours. Elle est à nouveau appelée à jouer son rôle décisif - comme à chaque fois - pour confirmer le droit du peuple algérien à récolter les fruits des réformes politiques, économiques et sociales réussies que notre pays a menées avec brio, malgré les défis colossaux, la difficulté des enjeux et la persistance des complots qui continuent de viser l'État vaillant.
Cela se fera, par la volonté d'Allah Le Tout-puissant, à travers une large participation à l'élection présidentielle prévue pour le 7 septembre de l'année en cours, 2024, en agissant avec conscience et responsabilité pour assurer le succès de cet évènement national crucial, renforcer l'unité nationale, consolider le front intérieur et faire prévaloir l'esprit de citoyenneté au détriment des tentatives de manipulation douteuses.
La volonté du peuple se caractérisera par une présence forte, comme nous l'avons vu à chaque étape cruciale, en priorisant l'intérêt national et en fidélité à la feuille de route tracée par la proclamation du 1er novembre 1954, concrétisant ainsi l'héritage gravé dans nos âmes et nos coeurs, porté par la génération des martyrs de la révolution et que se transmettront les générations futures comme un legs précieux ancestral prémunissant de tout mal ou conspiration: «Thalaw fi El Djazaïr» (Préservez l'Algérie).

Salah GOUDJIL

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