Malgré les faibles quantités d’olives amassées, le rendement est meilleur que l’année précédente.
La saison oléicole touche à sa fin dans l’ensemble du territoire d’Ath Waghlis. La cueillette des olives est de courte durée cette année pour les propriétaires d’oliveraies. Et pour cause, la maigre récolte s’est faite en une traite et ne s’est pas étendue sur deux ou trois mois comme c’était le cas durant les saisons à fort rendement. Certains n’ont fait qu’amasser les olives déjà tombées par terre. Rares sont les familles qui ont récolté leurs olives en un mois, car possédant plusieurs oliveraies éparpillées dans plusieurs endroits. Les dizaines d’huileries que compte la région d’Ath Waghlis n’ont pas eu grand-chose à triturer. La moyenne des récoltes est de quatre quintaux, ce qui est relativement faible par rapport aux saisons écoulées.
«Cette année les oliviers nous ont moins gâtés que les dernières saisons. Dans un passé récent, lorsque la cueillette s’annonce de bon augure, j’en récoltais une trentaine de quintaux. Mais cette dernière récolte est plutôt timide, à peine une dizaine de quintaux», nous dira Da Ravah, un propriétaire d’oliveraies.
Il reste néanmoins que malgré les faibles quantités d’olives amassées, le rendement est meilleur que l’année précédente.
Un gérant d’une huilerie affirme que les olives une fois passées sous les meules, le rendement par quintal est plus que satisfaisant. Une production de 25 litres par quintal rend le sourire aux clients qui ne s’attendaient pas à un tel rendement.
«Vu les faibles quantités d’olives qu’on a récoltées, le scepticisme transcende la joie éprouvée lors des dernières saisons. Mais avec un tel rendement, on a sauvé les meubles», ironise Brahim, rencontré aux environs d’une huilerie à Tibane en train de charger les jerricans d’huile d’olives.
«Si on arrive à greffer les oléastres qu’on trouve à foison dans nos champs, cela suffirait à préserver nos oliveraies de l’extinction», avoue, avec chagrin, un octogénaire.
Réputée pour son huile pure, l’ârch d’Ath Wagglis subit de plein fouet les effets du rétrécissement des milliers d’hectares d’oliveraies. Jadis, les oliviers se comptaient par milliers.
Auguste Veller, un écrivain français ayant vécu en Algérie dans les années 1880 en qualité d’enseignant dans une école primaire à El Flaye, relatait, dans un ouvrage dédié à la région de Sidi-Aich et ses alentours, un état des lieux tout en mettant en exergue l’attachement de la population locale aux travaux des champs, dont l’entretien de leurs oliviers centenaires.
L’olivier se décline sous différentes variétés. Les plus connus et répandus dans cette région sont ″alemli″, qui est une espèce cultivée sur les hauteurs, au flanc des montagnes en raison de sa résistance à la rudesse du climat, ″achemlal″, qui est cultivé dans des vallons de basse altitude, car n’ayant pas les mêmes facultés d’adaptation que le précédent.
" Achemlal″ est une espèce qui produit une huile meilleure et sa fertilité reste constante contrairement à la première variété qui est une production bisannuelle.
La troisième variété est dénommée ″azerradj″ cultivée dans de très basses altitudes vu sa vulnérabilité aux hivers rudes. Son fruit est plus gros que les deux précédents, présentant ainsi plus d’avantages aux cultivateurs.
Bachir Djaider
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Posté Le : 31/12/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Phpoto: El Watan ; texte: Bachir Djaider
Source : El Watan.com du dimanche 29 décembre 2013