Le gouvernement a donné, hier, l'impression de mettre les bouchées doubles pour réussir la saison estivale. À défaut d'attirer les touristes étrangers en masse, il mise sur la sédentarisation des nationaux et l'affluence des émigrés. Le budget alloué à cet effet a été rallongé de deux milliards par rapport à l'année dernière. La survenue du Ramadhan pendant l'été semble arranger ces calculs et créer une nouvelle demande, pour reprendre les termes du ministre du Tourisme, M. Benmeradi. Ce dernier a exprimé sa satisfaction quant à l'enveloppe budgétaire allouée à ce segment, rallongée de deux milliards de dinars par rapport à l'année dernière pour se fixer à cinq milliards de dinars. Cet argent sera consommé par les 14 wilayas côtières, en attendant le développement du tourisme de montagne. 374 plages sont autorisées à la baignade sur les 579 que compte le littoral. Les capacités d'accueil des villes bordant la Méditerranée sont de 142 000 lits. Les camps de vacances et les auberges de jeunes ont été réquisitionnés pour augmenter ces capacités. L'animation des soirées ramadhanesques et de l'été a été longuement discutée lors de la réunion, hier, du gouvernement avec les walis. Le Premier ministre a jugé "inadmissible", "à la limite de la morale et une atteinte aux libertés", l'obligation faite aux commerces et aux restaurants de fermer à 21h, au plus tard. "Créer de l'animation nocturne en respectant les m'urs de la société algérienne permettra aux citoyens de se divertir et, par conséquent, de se libérer de toute frustration", a-t-il admonesté. C'est donc sans surprise qu'il accédé à la requête de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, concernant le prolongement des horaires d'ouverture des librairies et des musées au-delà des heures fixées par la Fonction publique. Elle a relevé que la réussite de l'animation de la saison estivale, dans au moins quatre sites par wilaya, exige des moyens financiers importants, qui ne doivent pas être imputés à un seul secteur. Elle a affirmé, en outre, qu'il faut absolument protéger les droits des artistes et des promoteurs de spectacles, ainsi que doter les wilayas de davantage d'équipements de sonorisation et de scène. Evidemment, la sécurité des biens et des citoyens a été abordée par les représentants des trois corps de sécurité concernés, à savoir la Gendarmerie nationale, la Sûreté nationale et la Protection civile. Le colonel Benaâmane, responsable de l'emploi et de la sécurité à la Gendarmerie nationale, a exposé le Plan Delphine et a fourni des informations sur l'effectif réservé pour la surveillance des plages et des lieux publics. Il a informé du déploiement des unités territoriales autour des mosquées, des marchés et des activités de nuit, qui "nécessitent une grande vigilance pour parer à des tentatives d'actes terroristes, de banditisme". Il a ajouté que le corps a renforcé les mesures préventives à visées dissuasives, en se renseignant sur les pénuries des produits de consommation, susceptibles de susciter le mécontentement et, par là même, des troubles à l'ordre public.
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Posté Le : 27/06/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Souhila HAMMADI
Source : www.liberte-algerie.com