Algérie

Saisine du Conseil de sécurité sur la Syrie : L'Algérie a plusieurs raisons d'émettre des réserves



Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a indiqué mercredi que l'Algérie avait plusieurs raisons d'émettre des réserves sur la saisine du Conseil de sécurité de l'ONU au sujet de la crise en Syrie, estimant que l'initiative arabe doit demeurer la «référence principale» pour son règlement. «L'Algérie avait déjà exprimé une réserve sur le point 7 de la dé cision du 22 janvier dernier de la Ligue arabe, qui recommandait que le Conseil de sécurité soit saisi pour appuyer la Ligue, car à l'époque, nous n'avions pas compris quel était exactement le but de cet exercice et, de ce fait, nous avons plusieurs raisons d'émettre (à nouveau) des réserves sur cette saisine du Conseil de sécurité», a déclaré M. Medelci. Le ministre des Affaires étrangères s'exprimait lors d'une conférence de presse animée conjointement avec son homologue espagnol, M. José Manuel Garcia Margallo, en visite en Algérie. Rappelant que l'Algérie avait adhéré au processus de médiation de la Ligue arabe «de manière immédiate et totale avec l'espoir de trouver une solution à la crise syrienne au sein de la Ligue», M. Medelci a fait remarquer que «toute volonté de sortir de cet espace (Ligue arabe) était considérée comme étant un élément de réserve de la part de l'Algérie». C'est pourquoi, a-t-il expliqué, «lorsque nous nous sommes réunis le 12 février au Caire et lorsqu'un des points de la décision qui nous a été soumise renvoyait au Conseil de sécurité la possibilité de créer une force de paix hybride entre l'ONU et la Ligue arabe, nous avions exprimé une réserve de la même nature que celle qui a été exprimée par le passé». Le chef de la diplomatie algérienne a, par la même occasion, fait part de son souhait de voir l'initiative arabe «demeurer la référence principale pour le règlement de la crise en Syrie», soulignant que cette initiative «a pour objectif, d'abord, de mettre la Ligue arabe dans une position de médiation entre les autorités syriennes et l'opposition dans ce pays». Mais, a-t-il dit, cet objectif ne peut être atteint «si, d'un côté, le gouvernement syrien ne s'exprime pas clairement sur cette volonté d'entrer dans un dialogue inclusif et, de l'autre, si l'opposition syrienne reste divisée comme elle l'est aujourd'hui». «C'est la raison pour laquelle, la position de l'Algérie a été de dire que nous devons faire pression sur le gouvernement syrien pour qu'il accepte le dialogue et nous devons, en même temps, faire pression sur l'opposition syrienne pour qu'il y ait entraide des éléments de coordination devant permettre à cette opposition d'être partie prenante à ce dialogue», a-t-il poursuivi. Il s'agit, aussi, d'éviter de «faire dans la précipitation» de sorte à «isoler certains éléments de cette opposition reconnaissant les uns et excluant les autres», a encore ajouté M. Medelci. R.N




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