Saint Antoine

Un sinistré de l’effondrement de la rue Saint Grégoire décède Ces treize familles ont épuisé tous les recours face à ce nouveau drame qui vient de les frapper. Suite à la mort de l’un de leurs voisins, ils ne savent plus à quel saint se vouer. Ne dit-on pas que les plus grandes douleurs sont muettes? La colère peut-elle refléter ce qu’éprouvent les habitants de la rue Saint Grégoire au quartier Saint Antoine? Hier, le dénommé B.M. âgé de 59 ans, un des sinistrés de cette habitation, a trouvé la mort dans des conditions tragiques. En effet, cet homme handicapé et père de deux filles, a vu son état de santé se détériorer sensiblement ces derniers jours, jusqu’à hier matin, où il est décédé. Ses voisins ne savent plus quoi faire, face à cette nouvelle situation. Suite à l’effondrement de leur immeuble lors des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville d’Oran, les treize familles de cette habitation qui date de l’ère coloniale, se sont retrouvées sous une tente, comme la plupart des familles qui ont subi le même problème. Hier, en les rencontrant, on pouvait lire une profonde douleur dans leur regard, l’un deux nous dira, voilà nous sommes face à un drame. La commission chargée des enquêtes daignera-t-elle se présenter? Ou, doit-on compter nos morts dans le silence et l’amertume? Et d’ajouter, suite à l’effondrement de notre immeuble, on a tous été parqués sous une tente, la victime qui se trouvait dans un état de santé très grave (un handicapé total), a rejoint l’une des chambres encore accessible de notre immeuble et où sa femme passait ces jours avec lui. Hier, elle a constaté que son état de santé s’est sensiblement dégradé, il ne supportait plus le froid... Rappelons que cette immeuble a été reconnu inhabitable sur le P.V. établi par la protection civile, lors d’un premier effondrement survenu en 2005. Ce même PV stipulait que cette habitation présente un risque d’effondrement à un taux qui avoisinerait les 80%. Soulignons que ces treize familles ont passé les fêtes de l’Aïd El Adha, dans des conditions plus que désastreuses.   H.Y.