Saïda : Une journée à ne pas mettre le nez dehors!

Le jour le plus long de l'année, soit le 21 juin, a été suivi de la journée la plus suffocante, la plus éprouvante pour les asthmatiques, les insuffisants respiratoires et les allergiques. La saison chaude annonce la couleur en zone steppique et «la ville des eaux» s'est noyée dans la poussière et la haute température d'une contrée rongée par la désertification rampante. La nature semble avoir défié l'homme dans son propre fief urbain en l'acculant jusque dans ses quatre murs. Les artères et ruelles regorgent de papier d'emballage ou de feuilles d'arbres arrachées formant dans les recoins des trottoirs et bâtisses des tas d'ordures «que le plus écolo des écologistes abhorre», dira un habitant désolé par le spectacle et les caprices du vent qu'aucune barrière, mène naturelle n'a contrecarré ou détourné le sens.

Et pourtant le programme national de reboisement, longtemps mis en exergue et souvent amoindri par les feux de forêts, a été mis en oeuvre pour stopper l'avancée du désert et réhabiliter l'environnement agressé par les déchets en tous genres et ordures diverses et mis à sec par des fonçages illicites et une pluviométrie des plus faibles.

Dans les communes de Maâmora, Skhouna, Moulay Larbi et Sidi Ahmed 42 projets de plantation de la guetfa (triplex) sont retenus pour la protection du patrimoine naturel en milieu steppique et 17 barrages pour la retenue de 57.000 m3 d'eau sont prévus en région tellienne pour lutter contre l'érosion des sols. Une importante enveloppe financière est réservée à ces opérations qui concerneront, par ailleurs, 33.462 ha et la mise en défens d'une importante superficie.

Bien que le sud de la wilaya soit à l'origine des vents de sable et des siroccos, le nord qui baigne dans une nappe minérale et thermale n'en est pas épargné», la folie des grandeurs et la recherche du gain rapide ayant préféré le béton à l'arbre», déplorera un fellah.