En cette période de jeûne, les déchets prolifèrent
et altèrent l'environnement urbain paradoxalement face à la diète observée. En
dépit d'une mercuriale brûlante, les déchets ménagers débordent des poubelles
«vertes» et jonchent le sol et la proximité immédiate, dégradant le cadre de
vie des citoyens, pollué par le lixiviat écoulé des bennes tasseuses et qui
rejoint dans sa nocivité les eaux usées ruisselant à même la chaussée dans
quelques artères de la ville.
Et
pourtant, la loi relative à la gestion, le contrôle et l'élimination des
déchets repose sur la prévention, la réduction de la production des déchets et
leur élimination à la source, l'organisation du tri, la collecte, le transport
et le traitement des déchets, la valorisation des déchets pour leur réemploi,
leur recyclage et leur traitement rationnel.
Or
et en dépit de l'existence du CET à Hammar M'ssis, conçu pour le traitement de
136 tonnes/jour de déchets ménagers et assimilés et 0,1 t/jour de déchets de
soins générés par les groupements urbains de Aïn El-Hadjar, Saïda, Rebahia,
soit un total de 307.705 habitants, les déchets polluent l'environnement,
menacent les terres agricoles et le niveau de contamination des eaux
souterraines. Quant aux déchets issus des travaux de démolition, de
construction ou de rénovation, l'impunité favorise leur prolifération en plein
centre urbain, sur les trottoirs ou dans les espaces vides. «Même les restes de
matériaux utilisés dans la réfection des trottoirs ont terni les cités et
quartiers, notamment après les orages, ou délaissés par les artisans de
circonstance», auront remarqué des riverains qui interpellent la police de
l'urbanisme.
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Posté Le : 06/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Kherbache
Source : www.lequotidien-oran.com