Algérie - Patrimoine Historique

Saida : Riche patrimoine culturel et historique



Saida : Riche patrimoine culturel et historique
Saïda est une ville aux trésors insoupçonnés, nichée dans les majestueuses montagnes et vallées verdoyantes d'Algérie. Célèbre pour ses thermes et ses eaux minérales bienfaisantes, Saïda est une destination incontournable pour les amateurs de détente et de bien-être.

Au-delà de ses sources d'eau précieuses, Saïda est une ville au riche patrimoine culturel et historique. Elle fut le berceau de personnalités illustres qui ont marqué l'histoire de l'Algérie. Parmi elles, on compte feu Ahmed Medeghri, symbole de la résistance et du courage, ainsi que Saïd Amara, footballeur de la mythique équipe du FLN, le poète Belahreche, dont les œuvres littéraires ont laissé une empreinte indélébile dans le monde de la littérature et le célèbre chanteur Cheb Mami, icône de la musique raï, qui a enchanté les cœurs avec sa voix et ses mélodies envoûtantes.
Selon la légende, la ville porterait le nom amazigh Saïda qui signifie l’heureuse, de l’épouse d’Abdallah Ibn Rabie, oncle de Mehdi El Abbas, calife ayant régné au 9e siècle après J.-C. Au 10e siècle, la cité est appelée Haz Saïda du nom des eaux chaudes de Sidi Aïssa, sous la domination des Fatimides. Au 12e siècle, la ville prend la dénomination de Saïda du nom du petit cours d’eau appelé Saïd sur les rives duquel s’est progressivement édifiée la cité. L’Emir Abdelkader l’a dénommée Saïd la fortunée, la prospère, bref, l’heureuse…
Saïda est située à l’ouest du pays, à environ 470 km de la capitale Alger, 173 km d’Oran, 73 km de Mascara, et 160 Km de Tiaret. Culminant à 868 mètres d’altitude, elle occupe une superficie de 6 765.40 km² avec 16 communes.
Saïda rentre dans le cadre des régions des hauts plateaux occidentaux. Elle occupe une position centrale dans l'ouest de l'Algérie. Elle est limitée, au Nord, par la wilaya de Mascara, au Sud par la wilaya d'El Bayadh, à l'ouest par la wilaya de Sidi Bel Abbès, à l'Est par la wilaya de Tiaret. La ville se trouve à une centaine de kilomètres de la mer à vol d'oiseau. La population de Saïda, selon les dernières statistiques, est d’environ 400.000 habitants, avec une densité de population de 50,97 H/km2.
La wilaya est caractérisée par son climat continental (semi-aride, chaud en été, froid en hiver) Elle est également caractérisée par trois régions distinctes : au nord les montagnes d’Al-Dhaya, et au sud les hauts plateaux et la steppe.
Saïda est considérée comme la porte d’entrée du Sahara (reg) avec sa situation de zone charnière dans le mouvement de transit qui relie le Nord aux hauts plateaux et le Sud.
La ville est traversée par la RN6 et permet de rejoindre Mascara au Nord et Bougtob au Sud.
La RN 92 pour aller à Sidi Bel Abbes au Nord-Ouest et Ain Skhouna au Sud-Est. Aucune pénétrante pour relier le tronçon ouest de l’autoroute Est-Ouest.

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HISTOIRE

On ne citera que quelques principales batailles pour l’histoire : la bataille de Djebel El-Akhdar, qui a eu lieu le 19 décembre 1958 dans la commune d'Ouled Brahim (wilaya de Saïda) est considérée comme une étape décisive de la lutte héroïque des moudjahidine lors de la glorieuse guerre de libération dans la 6e région de la wilaya V historique. Autres hauts faits d’armes, les batailles de Djebel Bouatrous, El-Khalifa, Maymouna, Tamesna, Ellaba, Hassi Labiad, El Merdja et Tafernet.

Historiquement, c’est une ville qui est tombée au III siècle après J.-C. sous l’occupation romaine. Les conquêtes islamiques ont commencé vers l’an 700. Elle s’est affiliée au règne des Rustumides (entre l’année 776 – 908) puis elle a été gouvernée par les Almoravides depuis l’an 1080 et les Almohades et les Zayans en l’an 1235. Puis c'est au tour des Turcs de se manifester et de faire de la région un puissant aghalik (division administrative), placée sous l'autorité du bey de Mascara.
Pendant la période coloniale Saïda a joué un rôle important dans le soutien à la résistance qui s’est traduit par de nombreuses batailles sur son territoire contre les forces coloniales, où l’armée de l’Émir avait remporté plusieurs victoires, dont la bataille de Sidi Aissa livrée aux troupes du général Bugeaud. Cette résistance populaire a eu pour mérite d’unifier les tribus et de semer les valeurs du patriotisme. Juste après, Cheikh Bouamama, avec son armée de 2300 combattants, a remporté une cinglante victoire contre les forces coloniales françaises au sud de la ville d’Ain Sefra entre 1880 et 1881.
En 1945 , et en soutien aux victimes du 8 Mai, des fedayins et des djounoud de la région ont incendié le siège de la mairie et saboté des transformateurs téléphoniques et des câbles électriques. Suite à cela, il y a eu plusieurs arrestations, et la justice coloniale a prononcé la condamnation à mort à l’ encontre de Belksir Abdelkader, Mimouni Lahcene, Brahim Ahmed, Amrouche Khelifa, B. Attallah et Kadhi Hanafi …
Durant la guerre de libération nationale, la région a été le témoin de nombreux actes de bravoure et de hauts faits d’armes menés par de vaillants nationalistes où près de 1650 jeunes de la région sont tombés au champ d’honneur, pour que vive l’Algérie indépendante.
On ne citera que quelques principales batailles pour l’histoire : La bataille de Djebel El-Akhdar, qui a eu lieu le 19 décembre 1958 dans la commune d'Ouled Brahim (wilaya de Saïda) est considérée comme une étape décisive de la lutte héroïque des moudjahidine lors de la glorieuse guerre de libération dans la 6e région de la wilaya V historique. Autres hauts faits d’armes : les batailles de Djebel Bouatrous, El-Khalifa, Maymouna, Tamesna, Ellaba, Hassi Labiad, El Merdja et Tafernet.
Pour les visiteurs, Saïda est une ville peu attractive située en dehors de l’influence forte d’une métropole, nonobstant de fortes différences régionales. Elle n’est plus recommandée par ses habitants à une personne cherchant à changer de région. Cette petite ville souffre aujourd’hui de la présence de secteurs d’activités économiques peu porteurs et insuffisamment diversifiés et d’une situation de reconversion économique non aboutie.
La wilaya Saïda dispose d’installations économiques dont l’entreprise nationale de verre et abrasifs, l’entreprise des eaux minérales (Saïda et Sfid), une laiterie avec une centaine d’ouvriers créée en 1988, une cimenterie, SCIS Hassasna, filiale du groupe industriel des ciments d’Algérie, une entreprise de textile et quelques entreprises et fabriques. En plus des établissements sociaux à savoir le grand hôpital Ahmed-Medeghri avec une capacité de 420 lits, une structure hospitalière spécialisée de 180 lits, 24 cliniques et 64 salles de soins répartis à travers les 16 communes, 2 centres pour sourds-muets et l’institut de formation supérieure paramédicale.
Une centaine de projets de développement ont été lancés à travers les zones rurales de la wilaya. Ces opérations ont touché 30 villages et zones rurales de la wilaya dont Sidi Mimoun, Grenida (commune d'Ain Soltane), Ziraouene et Moulay Touhami (commune de Sidi Boubaker) Layoune et Ain Taghat (Ouled Khaled), Barbour, Maata (commune de Youb), Abdelhadi et Douaa (commune de Dhoui Tabet). a-t-on appris d’un responsable local.
« À travers la wilaya 460 zones d’ombre ont bénéficié de projets de développement portant sur les secteurs de la santé, des ressources en eau, des travaux publics, de l'éducation et de l'énergie, pour un investissement de quatre milliards DA au titre du programme de développement des zones d’ombre», dira notre interlocuteur Saïda était connue dans le passé pour l’activité économique représentée dans l’industrie familiale basée sur les matières premières disponibles dans la région, où l’industrie des produits en laine et en argile s’est répandue avec l’industrie du cuir et les produits des alliés et du dom ou l’alfa. Depuis l’accent a était mis sur l’exploitation des sols, des terres agricoles et des matières premières. Des industries artisanales maintiennent également leur présence, telles que l’industrie du tricot, la couture de la djellaba et du burnous, la fabrication de sellerie, la poterie et autres …
La ville est constituée d’agglomérations délimitées, de petits groupements d'habitats (hameaux) constituant un territoire épars. La ville a connu récemment un lifting, et ceci est apparent. Les rues et ruelles sont bien larges, malgré l’absence d’un grand boulevard. Sur un rond-point repose le cadran solaire, un chef-d’œuvre qui date de 1935 situé au centre de Happy City. Il s’agit d’un dispositif de minuterie de jour, une montre solaire ou le temps est déterminé à partir de la longueur de son ombre résultant de l’apparition des rayons du soleil. En plein centre-ville, devant le siège de l’ex-commune, le lion est bel et bien représenté par deux belles statues dorées, grands modèles qui veillent sur le bel édifice, un joyau architectural, érigé en 1885 qui occupe une superficie de 219 m². Les murs de certains quartiers sont animés de fresques de figures emblématiques, historiques, sportives ou culturelles qui ont marqué l’histoire de l’Algérie et de la région tels que Ahmed Medeghri, le poète Mohamed Belahreche, Saïd Amara, Boutaiba el Saidi …
Saïda est édifiée sur une hauteur. Son point de départ : la gare... Un boulevard qui monte, monte... À son sommet, le monument aux morts. C’est la redoute, une ancienne citadelle construite entre 1854 et 1857 dans laquelle, on pénètre par la porte de Mascara. En continuant tout droit on passe par la porte de Tiaret pour arriver devant une ancienne caserne qui a servi la légion d’honneur pendant la période coloniale.
Cultuellement, Saida est fière de sa mosquée El Atik de style arabo-musulman, construite au milieu de la ville à Oued El-Oukrif, à côté du quartier populaire "Village Boudia" en 1885.
Trois lieux saints attirent et ont attiré la foule des croyants. Le plus important est le marabout de Sidi-Abdelkrim situé sur la route de Sidi-Bel-Abbès. Au même lieu se dresse le marabout de Sidi-Ahmed Zegaï. Au sommet de la montagne dominant le cimetière musulman se dresse un dôme, une kouba : c'est le marabout de Sidi Abd-el-Kader.
Sur le registre culture et divertissement, la wilaya de Saïda a son théâtre régional construit en 1912 durant l’époque coloniale et dirigé après l’indépendance par la commune jusqu’en 2011.
L’édifice, où les troupes d’amateurs engagés comme Proletkult, animés par feu Atmani Mokhtar ex-wali de Tissemsilt, et les circoncellions ont évolué durant les années 70 et 80, a été entièrement rénové et réhabilité par le ministère de la Culture et érigé en théâtre régional par décret exécutif n° 08/317 du 11 octobre 2008 et ses biens, droits et obligations transférés au ministère de la Culture.
S. M. N.


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