Algérie

Saïda : Ouverture des journées cinématographiques



Après un marasme culturel et une léthargie d'une vingtaine d'années et à l'image du phénix qui renaît de ses cendres, le public saidi redécouvre le cinéma des années d'antan, s'enorgueillissant et se rappelant des nombreux cinéastes qui ont présenté et animé leurs films à la cinémathèque de la ville. Les journées cinématographiques des 20 au 23 octobre 09 ont pris fin ce jeudi et la clôture s'est soldée par des cadeaux aux participants. Mais qu'a-t-on retenu ' Durant ces trois jours, la salle du cinéma « El Feth » ne désemplissait pas. Si la première projection du film « Benboulaid » de Ahmed Rachedi a mis en exergue la période coloniale où le héros s'est distingué par son courage et son amour pour le pays, les trois autres films proposés au public concernaient la période postcoloniale. Le film « Gabbla » du réalisateur Tarik Teguia, tourné en partie dans la région, a ciblé les régions enclavées. Le cinéaste a su concevoir une histoire partiellement en images avec des espaces désertiques où le silence fonctionne mieux que les mots.Le cinéaste Hadjadj Belkacem, avec son film « Manara », a retracé un important pan de la décennie noire, l'amitié et l'amour entre un trio un médecin, un journaliste progressiste et une jeune demoiselle. Toute cette bonne entente vient d'être pervertie par cet éclatement de la société. Enfin, le dernier film projeté ce jeudi, « Le voyage à Alger », du réalisateur Bahloul Abdelkrim, relate l'histoire d'une veuve de chahid qu'on veut chasser de son propre logement, une manière de montrer que la hogra a débuté bel et bien juste après l'indépendance. Questionné sur ces journées cinématographiques et s'il y aura continuité, le directeur de la direction de la Culture, monsieur Tayebi, dira : « Notre objectif est la relance du cinéma dans la wilaya, nous allons enchaîner avec le cinéclub et axer notre travail sur les ateliers d'initiation au domaine cinématographique ; il y aura, d'ici peu, d'autres projections de films ». Pour Hadjaj Belkacem, « quand je vois tout ce monde dans la ville où j'ai grandi, c'est le bonheur ; il ne faut pas que ce soit une ouverture administrative. Tous les citoyens doivent focaliser leurs efforts afin que de telles salles vivent par un travail de sensibilisation, d'échanges d'idées et de mobilisation ».


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