Algérie

SAÏDA: Medeghri : le bâtisseur oublié…


Le citoyen saïdéen a beau attendre le geste escompté en faveur de l'un des illustres enfants de la ville, mais en vain. Les camarades de Si Hocine continuent de l'oublier, «et pourtant, il ne fut point anonyme et marquera même de son empreinte indélébile l'Algérie, tant combattante que libre et indépendante», rappellera un ancien. «Encore une fois, les mémoires engourdies ont occulté l'architecte de l'Etat algérien et Ahmed Medeghri, dont l'aéroport de Laghouat, qui accueillera son compagnon d'armes et de sacrifices, porte le nom», est-il affirmé par un moudjahid de l'époque, et de rafraîchir les mémoires sur les colloques de Saïda, honoré par la présence de son camarade de classe à Mascara et actuel ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia. Ahmed Medeghri, mort un 10 décembre 1974, «dans des conditions non encore élucidées», hante les esprits engourdis par quelque chape «dont on veut taire la nature», note un saïdéen de la première heure. «Ahmed Medeghri fut un modèle de modestie, de simplicité, de passion nationaliste et d'abnégation au service de la patrie», témoignera Daho Ould Kablia, ami du défunt, et pour Nedjadi Mohamed, officier de l'ALN, ancien wali et ancien P/APW : «Si Hocine demeure un modèle de probité et une voie à suivre pour ceux qui sont en charge des affaires du pays». Le tout Saïda s'attendait à un colloque à la dimension de l'homme, «le père de l'administration algérienne et le bâtisseur de l'Etat algérien» ; la déception est grande et les interrogations grandissantes, quant au silence de ses camarades, «entre autres Si Abdelkader» dont il partagea le parcours. En ce 14 décembre 2011, soit 37 ans après la mort de Medeghri dans des conditions obscures, le voile n'est pas encore levé et aussi bien les proches que les amis et camarades du défunt ministre s'interrogent sur cet oubli. «On ne peut occulter une icône», déplore un ex de la génération, et la jeunesse a besoin de savoir. La déception reste totale et les raisons sont inexpliquées. «Nous avons beau attendre une réaction ou une action tout court, mais rien n'indique que ses amis et compagnons ne daigneront, un jour, lui porter le moindre intérêt», déplore-t-il, et de souhaiter «une réminiscence à la dimension de l'homme d'Etat, ayant posé les jalons de l'Algérie nouvelle et, surtout, une administration et des collectivités locales ayant conféré au pays sa notoriété. Ahmed Medeghri demeure ce grand bâtisseur et Saïda n'oubliera jamais son enfant chéri, a-t-il conclu.


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