Algérie

Saïda : les salariés de la papeterie publique inquiets Actu Ouest : les autres articles



Construit en grande pompe dans les années 70, dans la zone industrielle de Rebahia, fleuron de l'économie du pays et fierté des Saïdis, la société papeterie et cartonnage (PAPCS) ex-SONIC filiale de GIPEC (groupe industriel du papier et de la cellulose), s'étend sur 42 hectares et embauchait à l'époque 1620 travailleurs.
Dans les années 80, l'usine travaillait la paille et l'alfa dans les 2 ateliers (production du papier et transformation du papier). Les aléas du climat et la sécheresse ont entraîné la raréfaction et la cherté du foin. Pour pallier les insuffisances et remédier à cette situation peu enviable, les gestionnaires de l'usine ont employé un substitut à la paille et ont utilisé de ce fait le kraft, un produit dérivé du bois. Puis le kraft coûtait lui aussi cher et là, la situation idoine à adopter fut la récupération des vieux papiers.
En 2008, la SONIC exportait le papier en Tunisie. La production de la fabrique s'est rétrécie comme une peau de chagrin et en 2010, il ne restait que quelque 250 travailleurs. Des perturbations dans la production, des machines obsolètes ont abouti à l'arrêt de PAPCAS en mai 2011, où seule l'administration fonctionnait. Selon le responsable de l'UGTA : «On avait 9 milliards 500 de dettes, papiers de récupération de PAPIREC qu'on n'avait pas payés, la circulaire du Premier ministre en date du 13 avril 2011 clarifiait les choses, des mesures d'assainissement et de développement des entreprises publiques ont été prises».
Et un autre du bureau de l'UGTA ajoutait : «Cette année, on a procédé à l'assainissement de toutes les dettes et on se retrouve avec un fonds de roulement de 14 milliards sans ajouter les créances». «Le collectif des travailleurs ne demande qu'à travailler pour produire des richesses afin d'assurer son gagne-pain et n'attend que l'aval de l'administration pour commencer», nous apprennent les ouvriers de PAPCAS.
Par ailleurs, les retraités de PAPCAS demandent le bénéfice de 20 catégories suite à une autre rentrée d'argent de plus de 9 milliards de centimes qui a atterri dans les caisses alors qu'ils activaient au sein de la société. Comme revendication, l'UGTA demande le lancement du projet de la relance de PAPCAS, la régularisation de leur situation financière, car ils n'ont pas encaissé depuis deux mois. L'UGTA s'inquiète sur le devenir de l'ex-Sonic, va-t-elle fermer ' Sera-t-elle dotée d'équipements modernes ' Où sera-t-elle privatisée ' Là est la question.


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