Le peuple algérien, jaloux de sa dignité et
friand de liberté, a réussi à vaincre le colonialisme français au bout de sept
ans et demi de lutte armée, féroce et sanglante. Il en a payé un lourd tribut
et fait subir à l'occupant de lourdes pertes humaines et matérielles. Ne
pouvant contenir la fougue révolutionnaire, la France coloniale fut obligée,
afin de sauver la face défaite, à entamer des négociations avec le FLN ayant
déclenché le baroud dès le 1er novembre 1954.
Les pourparlers de paix débutèrent en 1961 avec
des négociateurs algériens désignés par le GPRA (Gouvernement provisoire de la
République algérienne) constitué au Caire (Egypte) le 19 septembre 1958. Ils
aboutiront à la signature de la déclaration générale des deux délégations du 18
mars 1962, dont le texte intégral fut publié le 19 mars 62 par le journal «El
Moudjahid». Cette déclaration deviendra un titre journalistique, «Les Accords
d'Evian», puisque signés à Evian-les-Bains (Haute-Savoie) en France qui se
traduiront par un cessez-le-feu applicable sur le territoire algérien le 19
mars 1962 à midi.
Ces négociations, menées par la délégation
du GPRA composée de Krim Belkacem, Saâd Dahleb, Benmostéfa Benaouda, Lakhdar
Bentobal, Tayeb Boulahrouf, Mohamed Seddik Benyahia, Seghier Mostefaï, Rédha
Malek, M'hamed Yazid, Ahmed Boumendjel et Ahmed Francis, conseillés par des
experts, notamment militaires tel Kasdi Merbah de son vrai nom Abdellah Khalef,
ont mis fin à une guerre pour laquelle la France a déployé plus de 500.000
soldats et du matériel impressionnant. Pierre Joxe, qui menait la délégation
française, reconnut que «les Algériens furent des négociateurs redoutables», la
France voulant garder le Sahara pour ses richesses et les besoins de son
armement spécifique (bombes nucléaires et rampes de lancement de fusées). Elle
ne quittera la région, d'ailleurs, qu'en 1967 et la base navale de Mers
El-Kebir en 1968, conformément à une disposition des Accords d'Evian.
La wilaya de Saïda commémore la fête de la
Victoire à Sidi Boubekeur, l'ex-Charrier que Bugeaud a rendu célèbre lorsque
alerté par une attaque des troupes de l'Emir Abdelkader, il sortit en bonnet de
nuit houspiller ses soldats endormis, et oublie sa casquette dans le guitoune
de commandement. Cette démonstration a donné lieu à la fameuse chanson des
Zouaves d'alors… et du clairon.
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Posté Le : 19/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Kherbache
Source : www.lequotidien-oran.com