Saïda : Le service d'enco-hémato de l'hôpital à l'étroit

Le service enco-hémato de l'hôpital Ahmed Medeghri, submergé par la demande, peine à répondre aux besoins et nécessite des réaménagements pour prodiguer les soins aux patients dont le nombre ne cesse de croître au fil des ans. Seulement 24 lits sont disponibles dans un service qui traite l'hématologie, «une branche de la médecine qui étudie le sang et ses maladies» et l'oncologie, qui s'intéresse au cancer, qui terrasse chaque année près de 170.000 cancéreux, est-il constaté à l'échelle nationale, un fléau qui coûte aux pouvoirs publics 30 milliards de DA annuellement. «Le service enco-hémato a enregistré 861 malades en 2005, 1.445 en 2006 et en 2007 le nombre a atteint 1.777, soit une moyenne d'admission de 17 à 20 patients quotidiennement, dira le Dr Taier qui souhaiterait l'extension du service pour l'hospitalisation de jour et la création d'une structure labo sur place pour effectuer les analyses nécessaires». Le praticien ajoutera que le service ne peut, en l'état actuel, accueillir tous les malades et des efforts sont déployés sans cesse. Rappelons que l'hématologie étudie, outre le sang et ses maladies, les cellules sanguines, l'immunité et la coagulation et que pour les cancéreux, le taux de mortalité est décuplé en raison des diagnostics tardifs, par manque d'infrastructures spécialisées et la prise en charge coûteuse et difficile. Aussi, le spécialiste en charge du service préconise des mesures imminentes afin de répondre aux besoins pressants des nombreux malades qui affluent dans cette aile de l'hôpital Ahmed Medeghri.