Saïda: Le cinéaste Aïssaoui Djaâfar nous a quittés

La nouvelle du décès de Aïssaoui Djaâfar a consterné la ville et particulièrement ceux qui l'ont connu depuis sa tendre enfance et partagé avec cet enfant du bled les bancs de l'école, avant qu'il se décide, après l'Ecole normale d'Oran, à s'installer en France pour y poursuivre ses études, à l'exemple des Bahloul Abdelkrim, Belkacem Hadjadj, qui réunira plus tard le monde du cinéma.

Feu Djaâfar s'est distingué par ses études géologiques et ses recherches en Algérie, aux Emirats Arabes Unis et en Amérique de Nord et fut chercheur au CNRS. Son penchant par le cinéma prend le dessus sur les acquis scientifiques, qui lui permettent de se lancer dans le domaine et produire ou coproduire avec ses concitoyens d'outre-Méditerranée plusieurs courts et longs métrages. Le défunt, né en 1951 à Saïda, fut stoppé dans ses projets pour lesquels il avait fondé deux sociétés de production cinématographiques: «Les films sur la place», basée à Paris, et la «CMS», sise en Algérie et gérée par le cinéaste et producteur Bachir Derraïs, est décédé le samedi 14 juin en région parisienne, à l'hôpital Gustave Roussay de Villejuif.

Djaâfar a laissé deux enfants et une veuve et de nombreux amis et jeunes cinéastes impliqués dans son projet d'aide aux jeunes talents. Le Quotidien d'Oran présente à sa famille, ses proches et les professionnels du 7e art ses condoléances attristées.