SAIDA : LA VILLE DES EAUX MANQUE DE FRAICHEUR

La canicule de cette deuxième décade du mois de juillet a mis à plat les plus énergiques des volontés, y compris en âge de lutter contre les aléas du thermomètre. Quant aux bébés et aux personnes âgées, «le mieux pour eux est de garder le frais, sauf urgence urgente», avertit un praticien, «car ils sont exposés aux insolations» explique-t-il, «sous une température qui dépasse les 40 °C à Saïda-ville assise dans une cuvette ceinte par des monts aux quatre points cardinaux» poursuit-il. La fermeture récente de la piscine semi-olympique «Tab Lahcen» est venue ajouter aux endurances juvéniles son lot de souffrance, la piscine municipale «Duval» n'ayant pas retrouvé sa vocation depuis belle lurette. Même le bassin de l'auberge des jeunes n'arrive pas à contenir l'affluence des jeunes en quête de fraîcheur. «Et dire que Saïda baigne sur une nappe phréatique. La ville des eaux n'arrive pas à tempérer le climat local et les citoyens, quelque peu désorientés et par crainte de déshydratation fuient la ville vers la côte, éloignée de quelque 200 kilomètres. Ils sont, pour la plupart, dans l'obligation de faire la navette quotidienne, «avec les risques de la route, la fatigue aidant et le manque de sommeil en sus», vers les plages de Mostaganem, Oran, Témouchent et Tlemcen. La cherté de l'immobilier, de la location en période estivale, décourage les plus hardis qui préfèrent la virée d'un jour, «deux tout au plus avec une nuit à la belle étoile» avoueront deux jeunes, le bronzage entamé. Une seule satisfaction pour les démunis de la wilaya est venue tirer de ce mal-vivre quelque 500 colons, répartis en 2 groupes et envoyés à Zéralda, dans un établissement scolaire, atténuer pour 10 jours les effets des rayons ardents d'un soleil ravageur.