Algérie

Saïda : la ville au rythme de la waâda de Sidi Blel Actu Ouest : les autres articles



Saïda : la ville au rythme de la waâda de Sidi Blel Actu Ouest : les autres articles
L'association culturelle folklorique et traditionnelle de Sidi Blel a organisé, du 16 au 20 du mois courant, la grande waâda qui a drainé une grande foule d'adeptes et de curieux venus assister aux diverses activités de danses et de chants, sous le rythme endiablé du bendir, la musique envoûtante du gombri et le son régulier des karkabous, sorte de castagnettes.Plus de 300 participants, représentant les troupes folkloriques d'Oran, Mohammadia, Mascara Mostaganem, Ghardaïa et Saïda, ont, durant ces journées, égayé la ville, la sortant ainsi de sa torpeur et de sa monotonie. La première journée a été réservée à la Selqua (récitation des 60 versets du Coran), puis, le lendemain, le henné a été appliqué au bovin qu'on doit sacrifier en offrande en l'honneur du cheikh Moula Abdelkader.
Le taureau, paré de couleurs chatoyantes, a été guidé à travers les principales artères de la ville, parade pour annoncer la waâda, puis la bête a été sacrifiée pour Sidi Blel, le premier esclave musulman libéré. Les paroles et incantations pour louer Dieu ou les prophètes puisent leur sève nourricière de l'arabe mais surtout de divers dialectes et langues d'Afrique, particulièrement du Soudan au Sénégal. La danse est une célébration, la danse est un langage. Nous avons assisté à de véritables transes, voire d'hystérie ou quelques adeptes s'agitent jusqu'à la frénésie, manifestation souvent explosive de l'instinct de vie.
La danse clame l'identification de l'impérissable. Les auto-flagellations, appelées «boulala», pratiquées lors des danses rituelles, renvoient aux périodes séculaires où les esclaves étaient fouettés, battus, maltraités. Ce sont des substituts atténués des sacrifices ou bien simulacres pour chasser les mauvais esprits.
De même, la danse aux couteaux, où les danseurs manient avec dextérité et adresse ces poignards pour s'auto-punir de la mort d'une très chère personne qu'on adorait et qu'on a perdue. Selon les responsables de l'association Faradji et Canon, «nous avons une école coranique, les pouvoirs publics nous aident et nous activons au sein de l'association pour promouvoir cette culture traditionnelle et inculquer les valeurs arabo-islamiques basées sur la tolérance, la sagesse, l'amour de Dieu et développer la culture traditionnelle qui est un pan de notre histoire et de notre culture».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)