Algérie - Saida

SAÏDA: La viande blanche à risque sous contrôle



A défaut de viande rouge, pour cause de prix écornant, le mets local s'est adapté à la volaille et particulièrement le poulet, suivi de la dinde. «Le prix, de 300 à 350 dinars le kg, est relativement abordable pour la bourse moyenne et nullement oxygénée par l'augmentation des salaires et pensions», se plaint un retraité devant l'étal d'un boucher où trônent dans une vitrine frigorifiée des carcasses de poulet d'origine non contrôlée. En effet, l'abattage de la volaille s'effectue clandestinement par des opérateurs, «qu'ils soient producteurs ou revendeurs», témoignent des commerçants. «L'unique abattoir réalisé par un investisseur est clos, et pourtant il avait fonctionné», raconte un citoyen habitué de la pratique.

Dans certains endroits, dans la périphérie de la ville, les plumes et les viscères de volailles polluent l'environnement. Le risque sanitaire n'est pas géré du fait de l'absence de l'établissement adéquat et d'un programme préventif de maîtrise sanitaire. Le type de production standard certifié ou destiné à l'export, «et ce qui est loin d'être notre cas», est-il déploré, la taille et le poids de la volaille concernée, les conditions de transport, en amont et en aval, et celle de l'abattage influent sur la qualité de la viande destinée à la consommation», explique un spécialiste. Car, en cours d'inspection vétérinaire, les motifs de saisie peuvent aller de la cachexie aux lésions infectées, en passant par l'anomalie de coloration, d'odeur ou de conformation ou encore la congestion», ajoute-t-il. Et de préciser que tous ces constats et autopsies sanitaires s'effectuent en gestion normale et courante des risques. Il poursuivra : «Malheureusement, ce n'est nullement le cas de nos jours à Saïda, car le risque d'intoxication existe et les exigences sanitaires remisées».

Le déséquilibre du marché concourt à la générosité et la passivité citoyenne achève le reste. «Il est temps de reprendre de l'aile, car les programmes du renouveau agricole ont gâté l'aviculture. Aux opérateurs de rendre la monnaie, la part du fisc, qui vaut la zakat», conclut notre spécialiste.



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