Algérie

SAÏDA: L'état civil fait encore parler de lui



« La bureaucratie est devenue un réel fléau administratif, au point de faire des documents un vecteur nocif aux facettes multiples», exprime un citoyen devant le spectacle désolant d'une foule compacte devant les guichets de l'état civil à la mairie de Saïda. Bousculades, algarades et même altercations dans une salle surchauffée en ambiance et nuisance, sont le lot quotidien des demandeurs de pièces de l'état civil.

Si l'occasion est propice pour ceux dans l'obligation d'en fournir pour les dossiers de logements notamment, «il serait judicieux de se tourner vers la copie de la CNI tout simplement pour une demande préliminaire de concours ou d'examen et formaliser après les résultats», préconise un jeune pressé de compléter son dossier «très volumineux, auquel il faut joindre le certificat de toise», précise-t-il. La demande étant parfois exagérée, le personnel de la mairie se trouve dépassé, submergé et stressé à tel enseigne qu'il s'expose aux attaques», se plaint un responsable du service, «ne pouvant même pas exiger plus qu'il n'en peut à son agent» dira-t-il ; et pour cause. Le mal de dos, de la vue, la statique, l'ankylose des muscles et les crampes sont autant de maux dont souffrent les employés, collés à leurs chaises, la tête penchée sur le document et l'oreille filtrant les remontrances», poursuivra-t-il.

«Les véritables réformes administratives devraient débuter par ces exigences à la limite du farfelu » afin de réduire à sa simple expression la demande de documents et la consommation de papier, nonobstant le négativisme du citoyen, toujours pressé car pris dans un engrenage grippé», conseillera le municipal, n'ayant connu pareil rush sur le service depuis longtemps. Il conclura : «Et puis cette anarchie aiguise les tentations des malintentionnés qui sont capables de dépouiller, par le sourire, le plus averti des lustrés».




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