Algérie

Saïda : L'élevage en péril



Cet état de fait a eu de sérieuses retombées sur la production céréalière et la sécheresse et a engendré des inflations sur l'aliment du cheptel, ce qui a contraint beaucoup de fellahs à brader leur troupeau. Devant la direction da la coopérative des céréales et légumes secs (CCLS), c'est le grand rush des éleveurs qui font le pied de grue durant toute la journée pour s'approvisionner en orge. Plus d'une trentaine de camions garés attendent impatiemment leur tour qui tarde à venir. Un éleveur, qui était sur le point d'entrer nous a affirmé ; « j'ai passé la nuit devant la CCLS. Je suis là depuis deux heures du matin avec mon camion et il est midi. A l'intérieur, on doit procéder à la pesée puis à l'enlèvement du produit et cela prend du temps. »Selon le directeur de la CCLS, M. Malek AEK, « la collecte de cette année est de 61 865,60 quintaux de céréales (blé dur, blé tendre, orge et avoine), une bien faible récolte comparativement à l'année 2007 où l'on avait enregistré 138 000 quintaux. Les éleveurs sont impatients et tous veulent être servis la même journée, pourtant l'orge est en quantité suffisante et on le distribuera durant tous les mois. Nous coiffons trois wilayas (Saïda, El-Bayadh et Naâma) et nous avons livré au profit des éleveurs, jusqu'au 4 du mois courant, 42 740 quintaux, alors que l'opération n'a débuté que le 1er septembre à Saïda et à la quatrième semaine d'août pour les deux autres wilayas. » La même source nous apprend que « chaque éleveur aura droit à un quota mensuel de 10 quintaux d'orge pour 100 têtes d'ovins. L'orge est subventionné par l'Etat et ne coûte que 1 550 DA le quintal. Le nombre des éleveurs est estimé à 2 500 pour Saïda, à 3 200 pour El-Bayadh et à 2 900 pour la wilaya de Naâma. Questionné à propos des fellahs qui se sont attroupés devant le siège de la wilaya, deux jours auparavant, le premier responsable de la CCLS nous dira : « ce sont des éleveurs qui n'ont pas vacciné leur cheptel, les textes sont clairs. Nous recevons des listes nominatives avec des dossiers bien fournis de la direction de la santé animale. »Et de conclure : « nous avons deux centres d'approvisionnement pour faciliter l'accessibilité du produit au fellah, à savoir un à Saïda et l'autre à Hassasna, et l'on projette l'ouverture d'un troisième centre à Bourrached pour désengorger ce flux. En octobre, nous procèderons à la vente des semences et de l'engrais ».


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