Saïda Des crédits attendent l'aval de la CRMA

Le monde agricole connaît, depuis quelquesannées, une mutation remarquable, «hélas freinée par les réticencesbureaucratiques, tant administratives que financières», déplore un fellah auxmains noueuses et aux paumes gercées par le labeur dans les champs.Frustré par le refus de la CRMA/Banque delui accorder un crédit de campagne, le fellah, qui s'est présenté au journal«muni des documents attestant de cette contrainte», contraire à la politiqueagricole envisageant la reconversion des différents systèmes de production envue de créer des exploitations agricoles spécifiques «pomme de terre», soulignecet agriculteur d'Ouled Brahim, une daïra située à quelque 40 km au nord-ouestde la wilaya, dont la culture maraîchère a fait la notoriété.Enhardi par un projet visant l'améliorationde la production de la pomme de terre en vue de l'autosatisfaction locale etmême de l'exportation, l'infortuné a présenté un dossier de crédit, un P.-V. deconstat d'existence d'un puits de 95 m pour un débit de 3 litres/seconde établipar l'ONCTCH en date du 12/12/02 à l'appui. Quelle ne fut sa déceptionlorsqu'il reçut l'avis négatif ce 25 avril dernier le «privant de soutienfinancier estimé à 500.000,00 DA seulement», supplie-t-il, pour «exploiterjudicieusement la parcelle agricole irriguée dont il dispose afin d'enrichir lemarché pomme de terre» grâce aux 50 quintaux de semences et 30 qx d'engraisnécessaires à la concrétisation de l'opération.Toutefois à la CRMA/Banque, cette premièreexpérience de crédit ayant attiré plus de 400 postulants n'a pu valider que lamoitié des dossiers, avons-nous appris sur place et l'établissement financiercompte rééditer des soutiens «dont l'objectif sert de base au développement del'industrie agro-alimentaire», est-il signalé à la CRMA/Banque qui prometd'autres aides aux laborieux agriculteurs «noyés dans le flot opportuniste».