Algérie

Saïda: Des bergers condamnés et leur troupeau saisi



Condamnés en première instance par le tribunal de Méchéria, les bergers marocains surpris en territoire algérien ont vu leurs peines atténuées par la cour d'appel de Saïda, et ramenées à six mois fermes, au lieu d'une année et l'amende supprimée.

«Mais le troupeau confisqué, soit 635 têtes, composé d'agneaux de lait inaptes à l'abattage, des chèvres et des brebis sans valeur marchande, a été vendu avant le verdict», déplore Me Seddiki dans sa plaidoirie et de rappeler que «les bergers en question, qui résident aux confins de la frontière, tirent leur origine de la tribu des Ouled Sidi Cheikh déportés par la France coloniale du temps du valeureux Bouamama» et de poursuivre que «le troupeau attiré par le vert qu'il broute aurait franchi les limites d'une frontière non matérialisée, à plus de 70 km de Kasdir, l'agglomération de la daïra de Méchéria la plus proche». L'avocat tentera de démolir la thèse de la contrebande car, dira-t-il, «il est impensable que celle-ci se fasse sans coordination avec des complices algériens, et surtout dans le sens opposé de l'acheminement d'autant que par définition, le contrebandier cible un marché et prend en considération les aléas de l'opération». Me Seddiki rapportera que des faits similaires se sont produits par le passé sans que «l'erreur ne soit amplifiée». «Onze vaches égarées ont été rendues à leur propriétaire algérien par l'autorité marocaine» et de s'interroger sur «la restitution de 200 têtes de moutons saisies et remises à leurs propriétaires de l'autre côté de la frontière, suite au non-lieu prononcé». Les deux bergers en détention ont confirmé leur intention de pourvoir en cassation l'arrêt «soumis à l'implacable contrainte par corps qui s'étendrait jusqu'au paiement des dus», se désole l'avocat dans sa plaidoirie que les magistrats ont écouté et décidé de la révision «jugée insuffisante» par le défenseur des bergers et de leur cheptel.




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